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Des retraités s'installent au salon de quilles

Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Un salon de quilles de la Rive-Sud de Montréal ayant vu le jour au tournant de la Révolution tranquille accueillera désormais une résidence pour retraités, mais ceux-ci pourront toujours s’adonner à ce loisir.

La Corporation immobilière Côte-Saint-Luc, qui a construit le salon de quilles Champion en 1960 face à l’hôpital Charles-Lemoyne, sur le boulevard Taschereau à Longueuil, s’est associée au promoteur Bâtimo pour la construction d’un nouveau complexe multifonctionnel.

Le salon de quilles en était arrivé à un point tournant, selon son directeur général, Michel Vallières.

«Il y aurait tellement d’argent à investir dans la bâtisse actuelle, qui est assez âgée, qu’il a fallu regarder d’autres options», a-t-il confié en entrevue avec La Presse canadienne.

La rénovation s’avérant prohibitive, le propriétaire a plutôt choisi de vendre le terrain et l’immeuble, qui sera démoli et remplacé par le nouveau complexe de 104 millions $.

Celui-ci abritera toujours un salon de quilles, mais beaucoup plus modeste: le nouveau bâtiment ne comptera plus que 24 allées, comparativement à 77 actuellement.

L’établissement abandonnera donc les grosses quilles, explique Michel Vallières.

«Les grosses quilles, c’est très, très bruyant et, à l’intérieur d’un édifice où il va y avoir beaucoup de personnes retraitées, ça va faire trop de bruit. L’insonorisation est beaucoup plus facile pour les petites quilles», a-t-il précisé.

Mais surtout, même si elle détient une participation d’environ 25 pour cent dans le nouveau projet, la Corporation immobilière Côte-Saint-Luc devra louer l’espace commercial pour le salon de quilles, un coût beaucoup plus élevé que celui d’en être le propriétaire occupant et qui est lié à l’espace occupé.

Le Salon de quilles emploie une soixantaine de personnes et, bien que les services de casse-croûte et de bar ainsi qu’une demi-douzaine de tables de billard seront conservés, il n’aura plus besoin d’autant d’employés. La direction s’attend toutefois de pouvoir replacer ceux qui le désireront dans d’autres postes reliés au projet qui, dans son ensemble, devrait se traduire par la création d’une centaine d’emplois.

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