Soutenez

Les postes frontaliers de l’Estrie, des cibles de choix pour les migrants?

Photo: TC Media - Marc-André Couillard

Avec la présence d’une douzaine de postes frontaliers en Estrie, est-ce que des réfugiés pourraient être tentés d’accéder au Canada par ces entrées officielles ou par des points d’entrée non surveillés dans la région? Un synopsis peu probable, avance la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Au cours des dernières semaines, le poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle a fait les manchettes depuis l’arrivée régulière de migrants fuyant les États-Unis. Une situation qui a d’ailleurs forcé l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à ouvrir un centre temporaire pour les réfugiés. Un scénario similaire pourrait-il survenir par exemple au poste frontalier de Saint-Armand ou de Stanstead?

Selon le caporal François Gagnon, porte-parole de la GRC, des passages de migrants ont été signalés à d’autres postes frontaliers sans toutefois nécessité des mesures particulières. «Il y a en a eu très peu. C’est non significatif. On parle de quelques entrées à Stanstead», a indiqué le caporal Gagnon en entrevue à TC Media.

Le positionnement géographique du plus important point de passage au Québec (Saint-Bernard-de-Lacolle) ferait de l’endroit un site de prédilection pour accéder au territoire canadien en raison de l’accès rapide à l’autoroute 15 et de la proximité de Montréal, soutient le porte-parole de la GRC.

Franchir une frontière illégalement à travers les boisés et les routes peu passantes ne serait pas la marque de commerce des réfugiés par les temps qui courent. «C’est un peu plus complexe pour eux et on a affaire à beaucoup de familles», a déclaré le caporal François Gagnon. Pourrait-on assister à un renversement de la situation? «C’est difficile de prévoir les tendances», s’est contenté de dire le porte-parole de la GRC.

Surveillance
La GRC dispose de tout un arsenal pour surveiller la frontière et en assurer l’intégrité. Même lorsque les patrouilleurs ne sont pas sur place, les points d’entrée non contrôlés sont surveillés de près grâce à différentes technologies.

Au total, plus d’une quarantaine de caméras sont disposées le long des 813 km de frontière qui sépare les États-Unis et le Québec. Deux agents, basés à la station de transmission opérationnelle du quartier général de la GRC, à Westmount, sont rivés sur leurs écrans 24 heures par jour, 7 jours par semaine.

Un hélicoptère patrouille aussi quotidiennement le long de la frontière.

Patrouille
La frontière est surveillée par des Équipes intégrées de la police des frontières. Ces équipes sont formées de représentants de cinq organismes: la GRC, l’ASFC, la Patrouille frontalière américaine, la Garde côtière américaine et Immigration et douanes américaines. Au Québec, trois de ces équipes se partagent la frontière avec les États-Unis. Le détachement Champlain s’étend de la municipalité de Dundee, jusqu’au lac Memphrémagog, ce qui représente environ 168 km.

Les bureaux du détachement Champlain sont situés à Saint-Jean-sur-Richelieu. Au sous-sol, deux cellules peuvent accueillir des prévenus pendant quelques jours, en attendant leur comparution. Avec la collaboration de Marc-André Couillard.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.