Soutenez

La mission en Irak pourrait être prolongée

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le gouvernement libéral de Justin Trudeau pourrait annoncer sous peu le prolongement de la mission canadienne en Irak sous sa forme actuelle, en attendant que Mossoul soit libérée.

La nouvelle mission en Irak avait commencé l’an dernier, lorsque le gouvernement canadien a rappelé ses avions de chasse qui appuyaient jusque-là les frappes aériennes menées par les Américains contre les positions de Daech (le groupe armé État islamique). En contrepartie, Ottawa a alors triplé le nombre de militaires au sein des forces spéciales déployées dans le nord de l’Irak.

Cette nouvelle mission devait se terminer la semaine prochaine, mais des sources bien informées ont indiqué à La Presse canadienne qu’elle pourrait être prolongée de plusieurs mois, en conservant pour l’instant sa forme actuelle.

Ces sources ont estimé que le Canada est toujours déterminé à aider l’Irak à se remettre sur pieds. Mais tant que les djihadistes de Daech ne seront pas vaincus à Mossoul, la deuxième ville du pays, les besoins précis de Bagdad demeurent inconnus. Cette bataille de Mossoul pourrait durer encore plusieurs semaines, voire des mois, alors que les forces irakiennes mènent une lutte sanglante, remportée une maison après l’autre.

Les états-majors répètent qu’une éventuelle victoire à Mossoul ne signera pas la fin de Daech en Irak: la plupart des observateurs croient que les djihadistes abandonneront alors les tactiques militaires conventionnelles pour adopter la guérilla terroriste, comme les attentats-suicides. Ce changement de paradigme exigera une nouvelle approche dans le soutien militaire de la communauté internationale, axé jusqu’ici sur l’appui aux forces régulières irakiennes et kurdes.

Interrogé mardi sur le sort de la mission canadienne en Irak, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a précisé qu’Ottawa devait d’abord consulter ses partenaires de la coalition et évaluer la situation «très changeante» sur le terrain, afin de s’assurer que les ressources déployées sont adéquates. Ce qui n’exclut pas de devoir s’adapter éventuellement aux nouvelles exigences de la situation, a indiqué le ministre Sajjan, un ex-militaire qui a été déployé trois fois en Afghanistan.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.