Soutenez

Mort de Daphné Boudreault: l'accusé a comparu

Photo: Archives Métro
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SAINT-HYACINTHE, Qc — Un homme a été accusé du meurtre prémédité de son ex-copine de 18 ans, Daphné Huard-Boudreault.

Anthony Pratte-Lops a comparu jeudi après-midi au palais de justice de Saint-Hyacinthe pour faire face à cette grave accusation.

La jeune femme a été trouvée grièvement blessée dans une maison de Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie, mercredi. Elle est décédée depuis.

La Couronne s’est objectée à la remise en liberté de l’accusé, qui était présent au palais de justice pour sa comparution.

«Ce sera à lui de démontrer qu’il doit être remis en liberté», a indiqué la procureure Isabelle Morin.

Un ami de la victime, Alexis Massé, était aussi présent au palais de justice, et visiblement très secoué.

«On pardonne, mais on n’oublie pas. C’est la dernière chose que j’ai à lui dire. Pis je l’emmerde», a entre autres dit le jeune homme d’une voix tremblante.

Anthony Pratte-Lops devra revenir en Cour le 19 avril pour la suite des procédures criminelles intentées contre lui.

Une consoeur de travail au dépanneur où oeuvrait Daphné Huard-Boudreault a affirmé dans des entrevues à des médias d’information que la jeune femme lui avait dit mercredi matin qu’elle craignait son ancien copain. Cette personne a ajouté que des policiers de la Régie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent avaient rencontré la jeune femme pendant la journée.

Après son quart de travail au dépanneur, Daphné Huard-Boudreault se serait rendue à la résidence qu’elle avait partagée avec son ex-copain. C’est à cette résidence qu’elle a été trouvée blessée.

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) examinera le travail des agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent. L’enquête du BEI permettra, entre autres, de faire la lumière sur les événements qui ont précédé l’homicide et de voir l’encadrement et l’aide qui ont été offerts à la jeune femme.

Il y a des zones d’ombre dans cette histoire, notamment sur les circonstances dans lesquelles la jeune femme s’est rendue à la résidence de Mont-Saint-Hilaire où elle a été assaillie.

Quant à l’enquête pour meurtre, elle est menée par la Sûreté du Québec.

Peu avant la découverte de la jeune femme blessée, son ex-copain aurait mis en ligne des vidéos dans lesquelles il lui souhaitait du malheur.

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale salue la décision de mener une enquête indépendante sur le travail des policiers à la suite de l’homicide de Daphné Huard-Boudreault.

«Ce n’est pas la première fois qu’une femme est tuée par son conjoint peu après avoir demandé la protection de la police. Pour éviter d’autres morts, il est nécessaire d’identifier les mailles dans le filet de sécurité et d’améliorer la pratique policière», a affirmé dans un communiqué Sylvie Langlais, présidente du regroupement.

Selon le regroupement, l’enquête du BEI devrait permettre de vérifier si le travail des policiers a respecté le Guide de pratique policière en matière de violence conjugale élaboré par le ministère de la Sécurité publique.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.