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La présidente de la CSQ dans une drôle de position

Photo: Mario Beauregard/Métro
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le vote d’allégeance syndicale qui a eu cours dans la santé vient de placer la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Louise Chabot, dans une drôle de position. Si rien n’était changé, Mme Chabot serait désormais rattachée à un syndicat qui vient de quitter la CSQ… pour adhérer à la FIQ.

Bien qu’elle préside une centrale syndicale composée majoritairement d’enseignants et de personnel de l’éducation, Mme Chabot est infirmière de profession. Et la CSQ, encore aujourd’hui, représente aussi des infirmières.

Sauf que le syndicat de Trois-Rivières auquel était rattachée au départ Mme Chabot vient de changer d’accréditation syndicale pour choisir la Fédération interprofessionnelle de la santé, la FIQ, présidée par Régine Laurent.

Théoriquement, donc, Mme Chabot, présidente de la CSQ, se trouverait dans une situation inusitée à compter du 30 mars: celle d’être membre d’une organisation syndicale rivale, la FIQ, à laquelle elle devrait payer des cotisations syndicales.

Mais Mme Chabot ne paiera pas de cotisations syndicales à la FIQ et ne deviendra pas membre de la FIQ, a expliqué vendredi la directrice des communications de la CSQ, Marjolaine Perreault.

Dans les faits, Mme Chabot était en même temps membre d’un deuxième syndicat, en Montérégie, où elle a aussi travaillé, et qui lui demeure affilié à la CSQ.

Elle pourra donc demeurer présidente de la CSQ, puisqu’elle est aussi membre de ce syndicat affilié à la CSQ.

Des situations similaires se produisent au sein d’autres organisations syndicales dans la santé, mais chez des membres de l’exécutif.

Ce phénomène insolite s’est produit à cause de la fusion forcée des accréditations syndicales dans la santé, elle-même provoquée par la fusion des établissements de santé. C’est le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qui voulait ainsi créer les CISSS (Centres intégrés en santé et services sociaux) et les CIUSSS (universitaires).

Ces fusions forcées de syndicats ont causé un grand mécontentement chez ceux-ci. Ils ont dû déployer d’énormes moyens pour tenter de s’arracher des membres les uns les autres — ce qui risque d’envenimer le climat de travail au sein de certains établissements de santé.

Les votes ont pris fin le 24 février dernier, après une rude campagne de maraudage. Et, depuis, les dépouillements ont lieu par région et pour chacune des quatre catégories d’emplois visées.

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