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Le plan d’action contre la pauvreté reporté à l’automne

Photo: Graham Hughes/La Presse Canadienne
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le Collectif pour un Québec sans pauvreté déplore que le dépôt du prochain plan d’action du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ait été reporté à l’automne.

La porte-parole du Collectif, Virgine Larivière, souligne que Québec avait pourtant prévu son dépôt ce printemps, alors que le plan d’action accuse déjà un retard de deux ans.

«On nous demande de le faire en 2017, et il sera fait en 2017», a répondu le premier ministre Philippe Couillard, parlant du dépôt en octobre prochain d’un plan «ambitieux».

Devant les journalistes, en marge d’un colloque régional du Parti libéral du Québec, samedi, à Laval, M. Couillard s’est défendu de tarder à annoncer des mesures concrètes contre la pauvreté.

«On l’a fait quand on a décidé d’augmenter le revenu minimum plus rapidement, par exemple, et on a adopté des lois pour amener les gens vers des démarches d’employabilité. On a beaucoup de mesures de ce type-là», a-t-il argué.

«Il y a toujours des mesures à caractère social dans les budgets, et il y en aura (dans le budget présenté cette semaine à Québec)», a poursuivi le premier ministre.

Concernant le plan d’action pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, M. Couillard a fait valoir que Québec avait déjà parlé de l’objectif de «la sortie de 110 000 personnes de la pauvreté, ce qui est un chiffre « considérable »». «On veut aussi améliorer la vie pour 800 000 autres personnes à revenus très bas», a-t-il indiqué.

Depuis l’automne dernier, le Collectif pour un Québec sans pauvreté parcourt le Québec dans le cadre d’une tournée intitulée «S’organiser contre la pauvreté : un bon plan!». Elle a déjà visité plusieurs régions, et s’est arrêtée à Montréal jeudi dernier. Le Collectif veut sensibiliser et mobiliser la population autour des pistes de solution qu’il propose au gouvernement depuis plusieurs années.

Selon le Collectif, le salaire minimum à 15 $ l’heure, le revenu minimum garanti et la lutte aux préjugés sont autant de mesures concrètes qui pourraient permettre aux personnes en situation de pauvreté d’améliorer leurs conditions de vie.

Virginie Larivière estime que les intentions du gouvernement en matière de lutte à la pauvreté sont loin d’être claires pour le moment. Selon elle, «si c’était une véritable priorité, il serait moins hésitant à rehausser le salaire minimum à 15 dollars l’heure, ce qui permettrait à près d’un million de personnes d’avoir un niveau de vie décent».

Elle rappelle que la pauvreté n’a pas reculé au Québec depuis l’adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en 2002.

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