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Pont Champlain: 124 M$ pour avoir restreint le transport des pièces

Photo: TC Media - Archives

Le consortium chargé de construire le futur pont Champlain réclame près de 124 M$ en dommages au gouvernement fédéral. Il estime que des restrictions imprévues imposées pour le transport de composantes lourdes lui ont occasionné d’importantes dépenses.

Selon la poursuite déposée devant la Cour supérieure, le consortium Signature sur le Saint-Laurent, formé entre autres par SNC-Lavalin, a été informé l’été dernier que les pièces plus lourdes que 65 tonnes ne pourraient pas être transportées sur le réseau routier provincial. Le projet prévoit pourtant que de nombreuses pièces dépassant largement ce seuil soient construites hors-site et transportées par camion.

Selon le consortium, le ministère provincial des Transports aurait informé le gouvernement fédéral de cette restriction dans une lettre envoyée en avril 2015, avant l’entrée en vigueur du contrat.

«Compte tenu du nombre important de déplacements envisagés et du poids total très élevé de chaque chargement, nous sommes d’avis que les déplacements proposés par le consotium pourraient entrainer […] de la fissuration et des chutes de fragments de béton. En conséquence, nous sommes enclins à […] limiter le poids maximal des éléments transportés à 65 tonnes», lit-on dans un extrait de la lettre cité dans la requête du consortium.

Par la suite, la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain inc. (PJCCI) a réduit la charge maximale pouvant être transportée sur le pont Champlain à 48 tonnes, puis à 30 tonnes. Des activités d’inspection auraient montrées la présence de «nouvelles fissures verticales sur certaines poutres».

Le pont Champlain serait pourtant décrit comme étant «un axe majeur pour le transport de véhicules de construction» dans les documents d’appel d’offres envoyés par le fédéral dans le cadre du projet.

«[Le rapport] ne comprend aucune limite ou spécification réglementant le passage de véhicules hors-normes sur le pont Champlain», souligne le consortium.

«Si [le gouvernement fédéral] avait mentionné au partenaire privé et au constructeur l’information qu’il avait en sa possession, […] ils auraient mis en place une autre stratégie de transport», poursuit la requête.

Les restrictions auraient occasionné des coûts supplémentaires de près de 124 M$. Le consortium aurait notamment embauché de la main-d’œuvre supplémentaire et loué des bateaux et des wagons de train pour transporter de nombreuses pièces du nouveau pont.

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