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Crise des opioïdes: un détecteur portatif étudié

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Gemma Karstens-Smith, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

VANCOUVER — Un groupe d’étudiants de l’Université de Colombie-Britannique s’est tourné vers la technologie pour contribuer aux efforts visant à faire face à la crise des opioïdes, mettant au point un petit appareil portatif qui permettrait de détecter les signes d’une éventuelle surdose.

Les six étudiants en ingénierie, en médecine et en design ont voulu se concentrer sur les personnes sujettes aux surdoses dans des endroits fermés où d’autres individus ne peuvent les voir ou leur venir en aide, a expliqué un diplômé en ingénierie biomédicale, Sampath Satti.

Plus de 900 personnes sont mortes de surdoses en Colombie-Britannique l’an dernier. Dans bien des cas, le fentanyl, un opioïde, était en cause.

Des trousses gratuites contenant de la naloxone — une substance qui permet de renverser les effets d’une surdose — sont accessibles dans des hôpitaux, des centres d’accueil et des refuges.

Or, ceux qui détiennent ces trousses et qui sont formés pour les utiliser n’entrent pas fréquemment en contact avec les personnes qui nécessitent de la naloxone, estime M. Satti.

Le groupe d’étudiants a créé un appareil qui se porte au poignet et qui est relié par un câble à un capteur disposé au bout du doigt de la personne qui en est munie. Le capteur peut détecter un arrêt de mouvements ou de respiration.

En entrevue, M. Satti a comparé l’appareil à un détecteur utilisé par les sportifs pour mesurer leur fréquence cardiaque. Le détecteur de surdose est conçu pour qu’une alarme se déclenche si les signes vitaux de la personne se trouvent en deçà d’un certain seuil.

Les personnes se trouvant à proximité peuvent donc être alertées et fournir de la naloxone à la personne dont la vie est menacée.

Au fil de ses recherches, le groupe de six étudiants a relevé qu’il existe une fenêtre de cinq à six minutes entre le moment où un cas de surdose est détecté et celui où la vie de la personne peut encore être sauvée.

Jusqu’à maintenant, les membres de l’équipe ont effectué des tests sur eux-mêmes en laboratoire. Ils se disent optimistes en regard des résultats.

La semaine prochaine, ils entendent commencer à travailler de pair avec un centre de prévention des surdoses situé dans le quartier Dowtown Eastside de Vancouver.

Les étudiants souhaitent parvenir à transposer leur outil sous la forme d’une montre ou d’un appareil électronique d’entraînement sportif.

«Je pense qu’une des raisons pour laquelle la réception (de nos recherches) a été positive est le fait qu’il s’agit d’une des premières approches technologiques en ce qui concerne les opioïdes. Ça suscite beaucoup d’intérêt», conclut M. Satti.

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