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Une nouvelle vague de réfugiés syriens attendue

A woman holds a bouquet of flowers and a Syrian flag during a rally in opposition to the U.S. airstrikes in Syria, Friday, April 7, 2017, in Allentown, Pa. Allentown has one of the nation's largest Syrian populations. They are mostly Christian and support Syrian President Bashar al-Assad. (AP Photo/Julio Cortez) Photo: The Associated Press
Nicole Thompson, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Les organismes humanitaires canadiens établis au Moyen-Orient s’attendent à l’arrivée d’une nouvelle vague de réfugiés dans des camps déjà bondés, craignant que l’action militaire des États-Unis puisse amener plus de citoyens à quitter la Syrie.

Le directeur des politiques chez Vision mondiale, Martin Fischer, a indiqué samedi que son organisme se préparait à une «nouvelle vague» de personnes qui fuiront la Syrie par crainte d’une escalade militaire dans la région à la suite de l’intervention des États-Unis.

Jeudi soir, des navires de guerre américains ont lancé près de 60 missiles sur une base aérienne appartenant au régime syrien, tuant sur le coup neuf personnes. Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011, Washington s’attaquait à l’armée du président Bachar el-Assad.

M. Fischer et son équipe tentent maintenant d’adapter leur plan de contingence à cette nouvelle éventualité.

Ils s’interrogent notamment sur les régions où les combats pourraient s’intensifier, les types de populations présentes dans celles-ci, et, finalement, comment l’impact d’une intervention militaire pourrait influer sur le déplacement des réfugiés dans les pays limitrophes.

M. Fischer, qui a accordé une entrevue depuis Amman, en Jordanie, a souligné que les tirs des Américains pourraient effrayer la population, qui redouterait une intensification des combats.

Les organismes humanitaires comme Vision mondiale devront alors redistribuer leurs ressources selon le nouveau portrait.

Vision mondiale est établie en ce moment en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Irak. L’organisme vient en aide aux habitants affectés par le conflit, leur offrant de l’eau, de la nourriture, des conditions sanitaires et de l’éducation.

Mais les conditions pourraient devenir plus difficiles dans la foulée de l’intervention américaine.

«L’infrastructure pour la situation actuelle est là, mais si vous regardez les communautés à l’extérieur des camps, et à l’intérieur, ils sont plutôt pleins», a-t-il indiqué.

«Alors si vous avez un plus grand afflux de réfugiés, vous devez augmenter les ressources des (organismes non gouvernementaux), mais aussi des pays hôtes pour accueillir ces gens», a-t-il ajouté.

«Avec la solution militaire, les gens qui vont souffrir sont des civils. Et parmi ceux-ci, les plus affectés seront les enfants», a-t-il déploré.

Martin Fischer a affirmé que les Canadiens pouvaient aider. «Transformez leur choc et leur désespoir en indignation, si vous voulez. Cela signifie d’informer vos élus à tous les niveaux que ce type d’attaques, que ce soit les attaques chimiques ou les contre-attaques militaires, ne sont pas sans conséquence sur les gens», a-t-il dit.

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