Ambrose presse Trudeau d’écouter Malala Yousafzai

OTTAWA — La chef intérimaire des conservateurs souhaite que Justin Trudeau prenne aux mots la militante pakistanaise Malala Yousafzai et fasse de l’éducation des filles «le thème central» de la présidence du Canada au G7, l’an prochain.

Rona Ambrose a rencontré mercredi la lauréate du prix Nobel de la paix, qui était faite citoyenne honoraire du Canada au Parlement. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans, avait alors livré un vibrant plaidoyer pour les droits de la personne en général et pour l’éducation des filles en particulier. Elle avait aussi invité M. Trudeau à présider au refinancement du Partenariat mondial pour l’éducation, créé en 2002.

Mme Ambrose était ministre de la Condition féminine lorsque le Canada a présidé pour la dernière fois le Groupe des sept pays industrialisés (G7), en 2010. Le Canada avait alors mis au coeur de sa présidence la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants — ce qu’on a appelé l’«initiative Muskoka», du premier ministre Stephen Harper.

Dans une lettre adressée au premier ministre Trudeau, Mme Ambrose lui demande de profiter de la présidence tournante du Canada au G7, en 2018, pour répondre à l’invitation de Malala Yousafzai et mettre l’accent sur le financement de l’éducation des filles lors du prochain sommet printanier.

M. Trudeau a lui aussi rencontré la militante pakistanaise, mercredi, et il s’est dit inspiré par son discours. Le premier ministre a promis que le Canada poursuivrait ses efforts pour assumer un rôle positif sur la scène internationale.

Le gouvernement libéral élabore actuellement la nouvelle politique canadienne en matière d’aide internationale, et la question des femmes et des filles, chère au premier ministre, devrait être au coeur de cette réforme. L’aide canadienne au secteur de l’éducation a atteint environ 377 millions $ en 2015-2016, comparativement à 457 millions $ l’année précédente, selon des données gouvernementales.