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Quotas réduits: un pêcheur en grève de la faim

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Le ministre des Pêches et des Océans, Dominic LeBlanc, a discuté avec un célèbre pêcheur qui a entrepris une grève de la faim depuis une semaine pour attirer l’attention du gouvernement fédéral sur la gestion des stocks.

Une porte-parole du ministre a indiqué que M. LeBlanc avait parlé avec Richard Gillett pendant plus d’une heure, jeudi soir. Tous deux ont discuté de plusieurs sujets.

Laura Garneau a ajouté que les deux hommes ont accepté de se parler de nouveau. Elle a ajouté que M. LeBlanc avait exprimé ses inquiétudes sur l’état de santé de M. Gillett et l’a exhorté à se préoccuper en priorité de sa santé et de sa famille.

Une quarantaine de manifestants sont venus appuyer, jeudi matin à Saint-Jean, ce pêcheur de Terre-Neuve-et-Labrador.

Richard Gillett souhaitait parler — même par visioconférence — au ministre fédéral des Pêches au sujet des quotas de crevettes et de crabes, qui ont été réduits. Vice-président de la Fédération des pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador, M. Gillett est aussi bien connu dans la région pour sa participation à trois saisons d’une téléréalité, «Cold Water Cowboys».

Le pêcheur accuse Ottawa d’incompétence dans la gestion des stocks, notamment de crabes et de capelans. En plus d’un échange avec le ministre Dominic LeBlanc, M. Gillett demande la révision, par un organisme indépendant, de toutes les données scientifiques sur les stocks de poissons dans la province. Il souhaite aussi que l’on examine les liens entre l’Union des pêcheurs de Terre-Neuve et le ministère fédéral des Pêches et Océans.

M. Gillett explique qu’il a décidé de faire un geste draconien la semaine dernière lorsque le ministre LeBlanc a refusé de le rencontrer lors de son passage à Ottawa, en compagnie du président de la Fédération des pêcheurs.

Dans un courriel, le directeur régional de Pêches et Océans, Kevin Anderson, déplore la grève de la faim risquée entreprise par M. Gillett et rappelle que le ministère est disposé à entendre les doléances des pêcheurs. Mais il explique aussi que les estimations scientifiques des stocks sont du domaine public et que les pêcheurs sont toujours consultés.

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