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Prostitution juvénile: plus de 100 hommes arrêtés

Blue light flasher atop of a police car. City lights on the background. Photo: TC Media/Archives
Liam Casey, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Pendant les quatre dernières années, une unité de police de Toronto a utilisé des agents infiltrés pour piéger certains hommes prêts à payer pour des relations sexuelles avec des filles mineures en publiant sur internet des photos d’enfants prostitués.

La police de la région de York, dans le nord de Toronto, affirme que leur opération, appelée «Projet Raphael» a permis d’arrêter 104 hommes qui auraient tenté d’avoir des relations sexuelles avec des enfants.

Le sergent-détective Thai Truong, de l’équipe de lutte au trafic humain, a indiqué qu’aucune fille n’avait été blessée dans l’opération qui consistait à publier en ligne les services sexuels de filles âgées de 13 à 16 ans.

La police a déjà arrêté des individus qui avaient forcé des enfants à se livrer au commerce du sexe, mais les procédures judiciaires sont difficiles pour les victimes.

S’assurer de la collaboration de certains enfants prostitués est une tâche ardue, a indiqué M. Truong. Alors les policiers tentent de leur enlever le fardeau et de trouver les hommes qui alimentent l’industrie.

Parmi les centaines d’hommes qui avaient répondu aux annonces des agents infiltrés, la plupart ont cessé de communiquer avec eux lorsqu’ils ont découvert qu’ils semblaient être en contact avec des filles mineures. Mais 104 d’entre eux ont continué.

L’âge des suspects varie entre 18 à 71 ans, a indiqué la police. Dix-neuf d’entre eux croyaient acheter les services de filles de 13 ou 14 ans.

Parmi les 104 hommes arrêtés, 32 ont plaidé coupables, selon Susan Orlando, la coordonnatrice provinciale de l’équipe de poursuite sur le trafic humain.

Mme Orlando dirige une équipe récemment formée de procureurs de la Couronne spécialisés dans les crimes de trafic humain à l’échelle de l’Ontario.

«Presque tous ces hommes n’avaient pas d’antécédents judiciaires, avaient des emplois stables, des familles et n’étaient pas le type de gens qu’on verrait normalement dans le système de justice criminel», a-t-elle expliqué.

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