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Ces inventeurs canadiens qui ont changé le monde

HO / La Presse Canadienne Photo: La Presse Canadienne
Aleksandra Sagan, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — La fermeture éclair. Le sac à ordures. Le rouleau à peinture. Certains objets font tellement partie de notre vie qu’on ne prend pas le temps de se demander ce que l’on ferait sans eux: comment on attacherait notre manteau, sortirait les poubelles ou couvrirait un mur de peinture.

Mais sans les Canadiens derrière ces inventions, toutes ces tâches et bien d’autres seraient un peu plus difficiles.

Sans l’éclair de génie de Joseph Leopold Coyle il y a plus de 100 ans, par exemple, transporter des oeufs de l’épicerie à la maison serait sans doute beaucoup plus salissant.

«Il y avait des façons de transporter des oeufs avant M. Coyle, mais le contenant de carton moderne vient de lui», souligne Lorne Hammond, conservateur du Musée royal de la Colombie-Britannique, à Victoria.

M. Coyle fait partie des nombreux inventeurs, scientifiques et ingénieurs dont les créations ont changé le monde moderne. Son histoire sert aussi de mise en garde à un moment où les gouvernements du pays tentent de déterminer comment favoriser l’innovation qui stimulera l’économie du XXIe siècle. Bien que son invention soit toujours utilisée aujourd’hui, elle ne lui a jamais permis de faire beaucoup d’argent.

Plusieurs chefs d’entreprise, professeurs et décideurs estiment que le Canada doit mieux parvenir à transformer l’innovation et la propriété intellectuelle venant de ses plus grands cerveaux en entreprises prospères à l’échelle mondiale.

Le Canada a une grande feuille de route en matière d’innovation, selon le directeur de la recherche éducative à l’Institut Périmètre de physique théorique, Greg Dick. Celui-ci dresse une liste de contributions canadiennes dans une grande variété de domaines: les fuseaux horaires de Sir Sandford Fleming, le basketball inventé par le professeur James Naismith et, plus récemment, un vaccin pour lutter contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, conçu par des scientifiques du Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg.

«Les lunettes fumées pour l’ophtalmie des neiges? Inventées par les Inuits de l’Arctique canadien, poursuit-il. Et le beurre d’arachide? En voilà une amusante. D’abord breveté par un Canadien. (…) Nous avons vraiment fait une grande contribution à la société.»

Ses propos sont appuyés par le nombre de brevets accordés par l’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) depuis 1869. Cette année-là, l’Office, qui s’appelait alors Consommation et Affaires commerciales, a remis son premier brevet à William Hamilton pour l’invention d’un débitmètre.

En 1976, l’agence fédérale a accordé son millionième brevet et, en date de l’an dernier, avait surpassé le nombre de 1,6 million de brevets accordés et avait reçu 37 000 demandes par année dans la dernière décennie.

Agnès Lajoie, sous-commissaire aux brevets à l’OPIC, souligne toutefois que seulement 13 pour cent de ces demandes viennent de Canadiens, un taux que l’organisation aimerait voir grimper.

«Les Canadiens sont très innovateurs, ajoute sa collègue Darlene Carreau, directrice générale — services aux entreprises à l’OPIC. Nous n’avons pas tendance à nous vanter ou à souligner nos succès comme le font d’autres pays, mais je crois que nous devrions nous améliorer à ce sujet.»

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