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Liberté de presse: le Canada glisse au 22e rang

business meeting conference journalism microphones Photo: Getty Images/iStockphoto

Le Canada glisse en 22e position du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), qui a publié mercredi ses nouveaux chiffres pour 2017.

Il s’agit de la deuxième baisse consécutive pour le pays.

Cette année, le recul de quatre rangs est attribuable, notamment, à une dizaine de journalistes mis sous surveillance par deux corps policiers au Québec et à l’obligation pour un reporter de remettre son matériel à la Gendarmerie royale du Canada dans le cadre d’une enquête en matière de terrorisme.

En présentant son étude, RSF a dit que le Canada avait été témoin d’une «série de scandales» l’an dernier qui souligne l’importance et la fragilité de la confidentialité des sources.

L’organisme cite également le cas d’un journaliste qui encourt dix ans de prison pour avoir couvert des manifestations dénonçant le projet hydroélectrique de Muskrat Falls, à Terre-Neuve-et-Labrador, en octobre. Une situation que RSF qualifie «d’attaque directe» à la liberté de presse au Canada.

Dans son rapport, RSF montre du doigt Donald Trump aux États-Unis (43e) et la campagne du Brexit au Royaume-Uni (40e) qui, selon l’organisme, ont contribué aux discours antimédias et «fait entrer le monde dans l’ère de la désinformation et des fausses nouvelles».

Un déclin alarmant pour la liberté de presse s’observe au Canada et aux États-Unis, selon la directrice du chapitre nord-américain de RSF, Delphine Halgand.

«Nous voyons que les sources journalistiques sont de plus en plus menacées et des attaques verbales dans le but de miner le travail des reporters proviennent de positions les plus hautes au gouvernement», a-t-elle expliqué.

La liberté de presse ailleurs dans le monde
La Norvège arrive en tête de classement, alors que la Corée du Nord (180e) ferme la marche.

«Le régime nord-coréen continue de maintenir la population dans l’ignorance et la terreur. Le simple fait d’écouter une radio basée à l’étranger peut valoir un séjour en camp de concentration», indique le rapport.

Depuis 2007, la dernière position était occupée par l’Érythrée (179e), qui gagne un rang cette année.

En queue de peloton, on retrouve également le Turkménistan (178e), la Syrie (177e) et la Chine (176e).

La Turquie après le coup d’État raté affiche une baisse de quatre rangs (155e). Le pays a «basculé du côté des régimes autoritaires et se distingue désormais comme étant la plus grande prison au monde pour les professionnels des médias», écrit RSF.

La Russie de Vladimir Poutine demeure 148e au classement.

La Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, le Costa Rica, la Suisse, la Jamaïque, la Belgique et l’Islande occupent les dix premières places.

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