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Québec change le processus de nomination des hauts fonctionnaires

Des élus de l'Assemblée nationale de Québec sont la proie de menaces de violence alors que Québec resserre les mesures sanitaires
L'Assemblée nationale, à Québec Photo: Getty Images | iStockphoto

QUÉBEC — Le gouvernement Couillard donne suite, du moins en partie, à une demande de la Coalition avenir Québec de rendre le processus de nomination dans la haute fonction publique plus transparent.

Le bureau du premier ministre a annoncé, mercredi, que les chefs des partis de l’opposition pourront désormais rencontrer les candidats pour les postes qui requièrent l’approbation des deux tiers des élus de l’Assemblée nationale.

Ceux-ci incluent le Directeur général des élections, le Protecteur du citoyen, le Vérificateur général, les commissaires à l’éthique et au lobbyisme.

«Les hauts fonctionnaires sont investis d’importantes responsabilités, et nous devons être en mesure de démontrer qu’ils détiennent bel et bien, et en dehors de la partisanerie, toutes les compétences nécessaires pour accomplir leur tâche à la satisfaction de la population québécoise et de ses institutions», a déclaré le premier ministre Philippe Couillard.

Toutefois, le gouvernement Couillard n’a pas retenu la suggestion de la CAQ de soumettre une courte liste de trois noms pour permettre aux partis de choisir la meilleure candidature.

Et le gouvernement a refusé de soumettre le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et l’Unité permanente anticorruption (UPAC) à ces changements.

Les dirigeants de ces deux organismes sont nommés par le gouvernement.

«La question est de donner le plus de légitimité et le plus d’indépendance possible à ces personnes-là», a réagi le député caquiste Simon Jolin-Barrette. «Pour nous, le dossier n’est pas clos.»

Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a aussi insisté sur l’importance d’un processus de nomination plus transparent pour le commissaire de l’UPAC, lors de l’étude des crédits du conseil exécutif.

M. Couillard a affirmé que sa proposition en lien avec les nominations requérant l’approbation des deux tiers des membres de l’Assemblée nationale était toujours «au stade des discussions».

«Elle témoigne de notre volonté d’améliorer nos échanges à cet égard et de nous assurer que les groupes parlementaires pourront avoir une meilleure idée de la valeur de chacune des candidatures proposées», a-t-il dit.

Par ailleurs, l’embauche de membres des communautés autochtones, anglophones ou des minorités ethnoculturelles sera encouragée.

Un plan d’action sera mis en branle pour assurer, pour l’ensemble des personnes nommées par le gouvernement, une meilleure parité entre les hommes et les femmes et une présence accrue des minorités.

Les informations sur les postes offerts, les exigences requises et les processus de concours ou de sélection seront bientôt rassemblées sur une seule plateforme numérique, a promis le gouvernement.

Les organismes juridictionnels, tels que les régies et tribunaux administratifs, seront les premiers touchés par les changements.

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