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Normes du travail: les syndicats impatients

QUÉBEC — Certains dossiers de relations de travail ont déjà trop traîné au Québec, et ce, sans aucune raison valable, selon les chefs des grandes centrales syndicales.

Ils demandent donc au gouvernement Couillard d’accélérer la cadence, notamment sur la question des disparités de traitement selon la date d’embauche inscrites dans les régimes de retraite, avant la prochaine échéance électorale, à l’automne 2018.

En février, la ministre du Travail, Dominique Vien, a annoncé son intention de revoir la loi sur les normes du travail pour tenir compte des réalités actuelles, mais aucun échéancier n’a été fixé.

Jeudi, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai, les chefs des grandes centrales syndicales — FTQ, CSN, CSQ et CSD — ont pu s’entretenir pendant environ une heure avec le premier ministre Philippe Couillard, comme chaque année.

Daniel Boyer (FTQ), Jacques Létourneau (CSN), Louise Chabot (CSQ) et François Vaudreuil (CSD) en ont profité pour présenter leurs doléances et accentuer la pression sur Québec.

«Les clauses de disparités de traitement, il n’y a aucune raison. On n’a pas besoin de faire un million d’études et de consultations. Ce sont des clauses discriminatoires des régimes de retraite et d’assurance et le gouvernement peut agir immédiatement», a fait valoir Daniel Boyer, en point de presse, en marge de la rencontre, qualifiée de «cordiale».

La ministre Vien ne dit jamais quel type de modifications elle entend apporter à la loi sur les normes du travail ni quand elle entend agir, a-t-il déploré, en rappelant que le gouvernement devrait miser sur les consensus existant entre syndicats et patrons sur ces questions «et aller de l’avant» dès maintenant.

«Il faut que le gouvernement nous démontre d’ici la prochaine élection que le monde du travail, que les travailleuses et les travailleurs ont une grande importance» à ses yeux, a renchéri Louise Chabot.

La Loi sur les normes du travail sert à accorder une protection minimale aux salariés québécois, qu’ils soient syndiqués ou non, à temps plein ou partiel. Elle prévoit par exemple des normes sur les vacances, la durée de la semaine normale de travail, les congés.

La liste des revendications des syndicats inclut également une loi-cadre sur la conciliation travail-famille.

L’impact du vent protectionniste qui souffle en provenance des États-Unis sur le monde du travail québécois, dans les secteurs de l’industrie forestière et de l’industrie laitière notamment, a aussi été abordé durant la rencontre.

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