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Concentré d'actualité: bois d'oeuvre et démissions

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — CONCENTRÉ D’ACTUALITÉ

Le cinquième conflit commercial portant sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis s’est vraisemblablement amorcé cette semaine, qui a aussi vu deux démissions politiques: Kevin O’Leary a annoncé son retrait de la course à la chefferie du Parti conservateur et le député et ancien ministre Sam Hamad quitte l’Assemblée nationale après 14 ans. Voilà quelques-uns des événements qui ont marqué la semaine, selon La Presse canadienne.

Donald Trump: après les menaces, les taxes… et l’ALÉNA

Le président américain a commencé par imposer lundi des droits compensatoires sur le bois d’oeuvre canadien pouvant aller jusqu’à 24 pour cent: ce taux pourrait même augmenter plus tard cette année. Les exportateurs de bois québécois auront droit au soutien financier du gouvernement Couillard qui se dit prêt à débourser jusqu’à 300 millions $ pour leur fournir des prêts et des garanties de prêts.

Puis, la menace du retrait de l’ALÉNA est apparue. La Maison-Blanche a indiqué qu’un décret présidentiel mettant fin à l’ALÉNA était finalisé et prêt à signer, avant que finalement Donald Trump ne change d’avis, après des téléphones avec ses homologues mexicain et canadien. Après avoir créé cette onde de choc, le président a dit qu’il s’en remettait plutôt à la renégociation de l’accord commercial tripartite. En vigueur depuis 1994, l’ALÉNA est l’un des plus importants accords de libre circulation de marchandises dans le monde.

Jean Charest et Marc Bibeau dans la mire de l’UPAC

On a appris en début de semaine que l’ancien premier ministre libéral Jean Charest et que l’un de ses proches, Marc Bibeau, un ex-collecteur de fonds du Parti libéral du Québec, auraient été jusqu’à l’an dernier dans la mire de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) depuis plusieurs années. Les deux hommes n’ont fait l’objet d’aucune accusation. Après un refus initial, les libéraux ont accepté jeudi de mandater la vérificatrice générale pour fouiller dans les contrats conclus par l’État avec Marc Bibeau. Les élus du gouvernement Couillard ont ainsi voté en faveur d’une motion de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui réclamait depuis mercredi l’intervention de la vérificatrice. Le parti de François Legault veut ainsi savoir si M. Bibeau a pu bénéficier de conditions préférentielles ou de tarifs avantageux. Plusieurs organismes de l’État auraient signé une quarantaine de baux avec des entreprises de Marc Bibeau.

Des députés libéraux auraient évité la justice en raison de leur allégeance politique

C’est du moins ce qu’allègue Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal. Il a déclaré jeudi sur les ondes du 98,5FM que ces deux députés, dont un siégerait toujours à l’Assemblée nationale, auraient évité le dépôt d’accusations criminelles. Selon le président, les deux élus libéraux, qu’il n’a pas identifiés, ont fait l’objet en 2012 d’une enquête policière approfondie qui aurait dû normalement les conduire devant les tribunaux, mais ce ne fut pas le cas. La preuve obtenue par la police comportait des éléments de filature et d’écoute électronique. Le dossier était complet, selon lui. Les faits reprochés auraient trait au financement politique impliquant une firme immobilière proche de la mafia italienne, d’après le chef syndical. La Directrice des poursuites criminelles et pénales, Annick Murphy, a depuis démenti les propos d’Yves Francoeur, assurant qu’il n’y a pas de système de justice distinct pour les élus. Le premier ministre Philippe Couillard a déclaré vendredi qu’il refuse de s’en mêler, n’étant ni un enquêteur, ni un tribunal.

Kevin O’Leary se retire de la course à la chefferie du Parti conservateur

Le candidat vedette, homme d’affaires et ex-dragon de la télévision, a tiré sa révérence mercredi, le jour même du dernier débat des aspirants-chef. Il a aussi donné son appui à son adversaire bien en vue, le beauceron et ex-ministre Maxime Bernier. M. O’Leary a affirmé qu’il abandonne la course parce qu’il ne pourra jamais remporter de sièges au Québec à cause de son unilinguisme. Il reste encore 13 candidats dans cette course.

Sam Hamad quitte l’arène politique

Le député libéral a fait part de sa décision jeudi, mettant ainsi fin à une carrière politique qui aura duré 14 ans. Député de Louis-Hébert depuis 2003, en banlieue de Québec, M. Hamad avait eu au cours des années la responsabilité de divers portefeuilles: Ressources naturelles, Emploi, Travail, Transports et Conseil du trésor. Ayant été égratigné sur le plan de l’éthique, il avait été exclu du conseil des ministres en avril 2016. Il avait compris depuis quelques mois qu’il ne pourrait pas le réintégrer et a annoncé jeudi qu’il allait passer au secteur privé, qui lui a offert un poste alléchant.

Un premier tour de présidentielle française rempli de rebondissement

Le vote qui a eu lieu dimanche a permis de dégager les deux grandes forces en présence — mais diamétralement opposées — pour le second tour: celles du centriste Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, la candidate de l’extrême-droite. Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 24,01 pour cent des voix, Marine Le Pen le suit avec 21,30 pour cent. Le candidat des Républicains, François Fillon, est arrivé en troisième place. Parmi leurs différences, il est à noter que Macron est en faveur d’une Union européenne forte, tandis que Mme Le Pen prône le retrait de la France du bloc. Le second tour aura lieu le 7 mai.

C’est la première fois aussi que les deux grands partis qui dominent la vie électorale française depuis près d’un demi-siècle, le parti de droite Les Républicains et le Parti socialiste, sont éliminés d’une présidentielle.

— Le clip de la semaine —

Le cinquième conflit commercial portant sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis s’est vraisemblablement amorcé cette semaine.

Le président américain Donald Trump a commencé par imposer lundi des droits compensatoires sur le bois d’oeuvre canadien pouvant aller jusqu’à 24 pour cent. Son secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, a reconnu, mardi, que les Canadiens sont «des alliés précieux et importants» en plus d’être «généralement de bons voisins». Mais il a ensuite ajouté qu’ils n’ont pas pour autant le droit de tricher dans le cadre de leurs rapports économiques avec les Américains. En y allant de cette sortie, M. Ross venait confirmer que la récréation était terminée pour les Canadiens dans le dossier du bois d’oeuvre.

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