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Des lobbyistes exclus d’une soirée-bénéfice du PLC

OTTAWA — Des lobbyistes inscrits qui avaient acheté un billet pour une soirée-bénéfice du Parti libéral du Canada avec Justin Trudeau, jeudi à Montréal, ont été retirés de la liste des invités, soutient le PLC.

Le porte-parole du parti, Braeden Caley, a indiqué jeudi dans un courriel qu’«une poignée» de lobbyistes qui avaient acheté un billet pour cet événement, au Musée des beaux-arts de Montréal, ont été prévenus qu’ils ne pourraient y assister. Ces lobbyistes étaient semble-t-il inscrits au registre officiel à Ottawa et leurs activités visaient précisément le cabinet du premier ministre, a-t-on indiqué.

Les libéraux ont été accusés par le passé de monnayer chèrement un accès privilégié aux ministres et à M. Trudeau lors d’activités privées destinées à garnir les coffres du parti. Les libéraux ont alors suspendu plus tôt cette année les activités de financement mettant en vedette M. Trudeau et les ministres.

Ils ont depuis adopté des directives strictes qui devront encadrer les activités de financement du parti: le premier ministre et les ministres ne pourront participer qu’à des activités publiques, ouvertes aux médias et annoncées à l’avance, en publiant la liste des invités au maximum 45 jours après l’événement.

Ces mesures sont nouvelles, mais l’exclusion des lobbyistes ne l’est pas. Déjà, en novembre dernier, en pleine tourmente, Christina Topp, alors directrice nationale par intérim du PLC, précisait aux ministres et secrétaires parlementaires que le parti scrutait la liste des invités aux activités de financement afin de débusquer des lobbyistes qui seraient directement liés par leurs activités au portefeuille concerné.

Dans cette lettre, obtenue par La Presse canadienne, Mme Topp écrivait que le parti prendrait si nécessaire les mesures qui s’imposent pour que ces lobbyistes n’assistent pas aux événements-bénéfice.

Les libéraux exigent maintenant que les partis de l’opposition en fassent autant — et ils ne pourraient bientôt plus avoir le choix. Le gouvernement libéral a promis de légiférer pour imposer plus de transparence aux chefs de partis et même aux candidats à la chefferie. John O’Leary, porte-parole de la ministre des Institutions démocratiques, Karina Gould, indique que le gouvernement espère déposer un projet de loi en ce sens dès ce printemps.

Conservateurs et néo-démocrates soutiennent qu’ils n’ont pas de leçons à recevoir des libéraux en matière de transparence. «La vérité, c’est qu’ils n’ont pas pu à l’époque respecter leurs propres règles», a estimé le député conservateur Blaine Calkins.

Le député néo-démocrate Nathan Cullen demeure quant à lui très sceptique face aux grands principes démocratiques des libéraux, qui avaient promis en campagne électorale de réformer le mode de scrutin et qui ont renié leur engagement une fois élus.

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