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Commerce: l’Irlande veut être une porte pour le Canada

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Avec le Royaume-Uni qui se referme sur lui-même en amorçant la procédure de séparation de l’Union européenne, l’Irlande en profite pour se positionner comme une porte d’entrée de choix pour le Canada dans son commerce avec l’Europe en tant que seul pays anglophone de l’UE.

Le premier ministre irlandais Enda Kenny a tenu ces propos jeudi alors qu’il rencontrait à Montréal son homologue canadien Justin Trudeau.

Les deux hommes ont eu une rencontre bilatérale jeudi matin, puis ont participé à un événement organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain dans un hôtel du centre-ville.

Ils ont tous deux longuement vanté les avantages de l’accord de libre-échange Canada-Europe, qui doit bientôt entrer en vigueur.

M. Trudeau a remercié le premier ministre car l’Irlande a offert un fort soutien à la conclusion de l’Accord économique et commercial global (AECG).

Lorsque les ententes commerciales sont bien conçues, elles génèrent de l’emploi et de la croissance, a fait valoir le premier ministre canadien lors de son allocution.

Il a précisé qu’au premier jour de l’entrée en vigueur de l’AECG, 98 pour cent des tarifs seront enlevés et lorsque l’accord sera pleinement mis en oeuvre, il s’agira de 99 pour cent.

Il en résultera «plus de choix et de plus bas prix pour les Canadiens», a-t-il résumé.

Quant à M. Kenny, évoquant la formule des mariages, il a lancé qu’il aimerait bien que les entreprises canadiennes disent «oui, je le veux» au sujet du commerce avec l’Irlande.

Il a aussi fait l’apologie de l’Union européenne, alors que le vote sur le «Brexit» en 2016 a reçu la faveur d’une majorité du peuple britannique.

«Lorsque le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, l’Irlande sera le seul pays de langue anglaise dans la zone européenne. Cela nous mets dans une position très forte pour travailler avec le Canada pour la mise en oeuvre de l’Accord», a-t-il dit.

«Et nous nous voyons comme un facteur important pour les investissements du Canada en Europe et en Irlande», a-t-il ajouté.

Il a ainsi assuré que l’Irlande restera un joueur central au sein de l’UE.

Il a aussi indiqué que leurs deux pays peuvent travailler ensemble, dans leur intérêt commun, avec l’administration de Donald Trump aux États-Unis.

En 2016, les exportations canadiennes en Irlande se sont chiffrées à 496 millions $, selon les données du gouvernement canadien.

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