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Bois d’oeuvre: Washington écarte les menaces de représailles du Canada

Alexander Panetta, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

WASHINGTON — L’administration Trump affirme qu’elle ne se laissera pas influencer par les menaces de représailles du gouvernement canadien dans le dossier du bois d’oeuvre.

Le secrétaire au Commerce des États-Unis, Wilbur Ross, a déclaré, par voie de communiqué, que ces menaces n’influenceront pas les décisions américaines. Il a ajouté que l’imposition de droits compensatoires sur les produits canadiens était fondée sur des faits, et non sur un calcul politique.

Depuis plusieurs décennies, les États-Unis accusent le Canada de subventionner injustement les entreprises d’ici par l’entremise de droits de coupes trop bas. Ces disputes entre les deux pays ont résulté en l’imposition de droits compensatoires, en plaintes devant l’Organisation mondiale du commerce ou le Tribunal de l’ALÉNA et en accords temporaires.

Le gouvernement canadien réclame aujourd’hui une entente à long terme sinon il prendra des mesures de représailles.

Il envisage de viser certains secteurs américains afin d’exercer des pressions sur les politiciens américains appuyant la ligne dure dans le dossier du bois d’oeuvre.

Selon des sources gouvernementales, Ottawa a déjà certaines mesures en tête.

Le premier ministre Justin Trudeau a lancé la première salve, vendredi, au moyen d’une missive adressée à son homologue provinciale de la Colombie-Britannique, Christy Clark. Dans cette lettre, il dit considérer sérieusement sa demande concernant une interdiction ou une taxe sur les exportations de charbon thermique. Cette suggestion est analysée par les responsables fédéraux en matière de commerce.

La deuxième menace contre les États-Unis : des possibles droits imposés aux industries de l’Oregon. Cet État est celui du sénateur démocrate Ron Wyden, qui a adopté la ligne dure dans la dispute entourant le bois d’oeuvre canadien.

Le gouvernement canadien a identifié plusieurs programmes d’aide de l’Oregon qui peuvent constituer, selon lui, des formes de subventions illégales. Il considère un processus qui pourrait mener à l’imposition de droits de représailles sur les importations des produits de cet État. Ce serait notamment le cas pour le contreplaqué, le revêtement de sol, les copeaux de bois, le matériel d’emballage et le vin.

M. Ross a écarté ces menaces.

«La décision d’imposer des droits compensatoires sur le bois d’oeuvre canadien repose sur les faits présentés, et non sur des calculs politiques, a-t-il déclaré. Si un dirigeant canadien ou britanno-colombien souhaite présenter des renseignements supplémentaires, nous les étudierons avec attention et impartialité.»

Il a qualifié les menaces de représailles «d’inappropriées».

«Nous continuons de croire qu’une entente négociée est du plus grand intérêt de toutes les parties. Nous sommes prêts à travailler dans ce but.»

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