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Commerce: Washington minimise les tensions avec le Canada

White House press secretary Sean Spicer speaks during a daily press briefing at the White House in Washington, Thursday, Feb. 23, 2017. (AP Photo/Manuel Balce Ceneta) Photo: The Associated Press

WASHINGTON — La Maison-Blanche minimise la possibilité qu’une guerre commerciale éclate avec le Canada. Le porte-parole du président Donald Trump a du moins rejeté cette idée lorsqu’il s’est fait poser une question sur le sujet, lundi.

Lors de la séance d’information quotidienne, Sean Spicer s’est fait demander s’il voyait une guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada poindre à l’horizon, ce à quoi il a répondu tout simplement: «Non».

M. Spicer a souligné que les procédures habituelles de règlement des conflits commerciaux suivaient leur cours. Les États-Unis ont imposé des droits compensatoires allant jusqu’à 24% aux producteurs canadiens de bois d’œuvre, le dernier chapitre d’un long conflit suscité par les critiques de Washington selon lesquelles les entreprises canadiennes seraient subventionnées injustement.

Le gouvernement canadien envisage maintenant des représailles sur deux plans, selon des sources gouvernementales: un interdit sur les exportations de charbon de la Colombie-Britannique vers les États-Unis, et l’imposition de droits sur des produits importés de l’Oregon.

Le Canada vise spécifiquement l’Oregon puisque les autorités considèrent que son sénateur Ron Wyden s’oppose obstinément à une entente entre les deux pays sur le bois d’œuvre.

Selon ce qu’a appris La Presse canadienne, le gouvernement étudie un processus qui pourrait mener à l’imposition de droits de représailles sur les importations des produits de cet État. Ce serait notamment le cas pour le contreplaqué, le revêtement de sol, les copeaux de bois, le matériel d’emballage et le vin.

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a dit pendant la fin de semaine qu’il ne se laisserait pas influencer pour conclure une entente rapidement.

Le porte-parole du président a martelé lundi que les États-Unis avaient tout simplement recours aux pratiques «légitimes et légales» liées aux litiges commerciaux.

Les lois des États-Unis permettent aux producteurs américains de demander une enquête et des droits punitifs s’ils se sentent lésés. Le gouvernement américain leur donne raison sur le fait que les Canadiens subventionnent leurs producteurs en leur donnant accès à moindre coût aux terres publiques.

«C’est pourquoi nous avons des mécanismes de règlements de différends pour le faire de façon responsable», a expliqué M. Spicer.

«Laissons les choses se faire, mais je crois que le secrétaire Ross a pris des mesures appropriées pour protéger l’industrie américaine et nous allons laisser les choses se faire», a-t-il ajouté.

Il s’est aussi fait interroger sur le moment de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Au plus tôt, les pourparlers commenceraient en août si l’administration avait envoyé aujourd’hui même l’avis de 90 jours au Congrès. Mais cette lettre n’a pas été envoyée. Les élus ont été lents dans leur approbation du contenu de la lettre et n’ont pas encore fait signe au représentant au commerce de M. Trump.

La confirmation pourrait arriver bientôt sur le bureau de Robert Lightizer. Les négociateurs auront toutefois peu de temps s’ils veulent arriver à une entente avant l’élection au Mexique, prévue au printemps prochain.

«En ce moment, on n’a rien à partager», a simplement indiqué M. Spicer lundi.

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