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Femmes autochtones disparues: la ministre comprend les craintes

Federal Indigenous Affairs Minister Carolyn Bennett talks with reporters at a meeting of the Atlantic Policy Congress of First Nations Chiefs Secretariat in Halifax on Wednesday, in an April 27, 2016, file photo. Bennett earned a standing ovation from a UN forum today in New York when she announced Canada will move forward with implementing the declaration. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: Andrew Vaughan/THE CANADIAN PRESS

OTTAWA — La ministre des Affaires autochtones, Carolyn Bennett, a dit partager les inquiétudes des proches de victimes qui sont de plus en plus soucieux à l’égard de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui tarde à se mettre en branle.

La ministre a déclaré, mardi, à l’extérieur de la Chambre des communes, que la création de la commission répondait à deux objectifs, soit stopper la tragédie et également offrir un processus de guérison pour les familles. Toutes inquiétudes des familles sont aussi les siennes, a dit Mme Bennett.

La ministre répondait à des questions concernant une lettre, dévoilée lundi par plus de 30 défenseurs de la cause autochtone, dirigeants des Premières Nations et membres de familles exprimant leurs appréhensions à la commissaire en chef de l’enquête.

Le groupe, qui a publié ses commentaires sur le site internet de l’artiste métisse Christi Belcourt, a reconnu le défi considérable auquel la commission fait face, tout en faisant valoir que des mesures doivent être prises immédiatement pour éviter les problèmes et assurer un virage majeur de l’approche actuelle.

La commission est indépendante du gouvernement, a souligné mardi Mme Bennett, disant avoir hâte de voir la réponse de la commission à la lettre du groupe.

Un porte-parole de l’enquête a indiqué que la commissaire en chef avait besoin de temps pour examiner avec soin le contenu de la lettre avant de pouvoir répondre publiquement aux inquiétudes ayant été soulevées.

Un rapport attendu en novembre
L’enquête, qui devrait coûter 53,8 millions $ et durer deux ans, est dirigée par Marion Buller — la première juge issue des Premières Nations en Colombie-Britannique — et par quatre autres commissaires.

Son mandat exige la présentation d’un rapport préliminaire en novembre, mais de plus en plus de membres des familles et d’autres intervenants disent ne pas savoir exactement à quel moment ils pourront partager leurs témoignages.

La commission doit tenir sa première audience publique le 29 mai à Whitehorse, mais les autres rencontres sont prévues au plus tôt l’automne prochain.

Les signataires de la lettre publiée lundi soutiennent que l’échéancier de deux ans fixé pour l’enquête est «manifestement trop court», ajoutant que les commissaires devraient demander dès maintenant une prolongation au gouvernement fédéral.

«Cela vous permettra d’utiliser du temps, cet été, pour considérer sérieusement comment l’enquête pourrait être reformatée pour aborder les multiples préoccupations qui sont soulevées à travers le pays», poursuivent-ils.

Mme Bennett n’a pas voulu dire si une telle requête serait acceptée.

«Il sera très important que la commission explique ce qu’elle accomplit et quel est son plan de travail. Nous allons toujours considérer ce qui est le mieux pour les familles», a dit la ministre.

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