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Keystone: des Autochtones signent une déclaration

In this Nov. 3, 2015, file photo, the Keystone Steele City pumping station, into which the planned Keystone XL pipeline is to connect to, is seen in Steele City, Neb. The much debated Keystone XL pipeline project is expected to be approved by the U.S. government today.The White House isn't elaborating on today's announcement, but the Trump administration has repeatedly said it supports the project. (AP Photo/Nati Harnik, File) Photo: THE ASSOCIATED PRESS

CALGARY — Une coalition de groupes autochtones canadiens et américains a signé une déclaration pour signifier son opposition à l’oléoduc Keystone XL, les signataires prévenant ainsi qu’ils sont prêts à se tourner vers des tribunaux ainsi qu’à recourir à tous les moyens nécessaires pour bloquer le projet controversé.

Au cours d’une cérémonie de signature à Calgary, les leaders de la Confédération des Pieds-Noirs et de la nation Great Sioux ont lancé un appel à un plus grand dialogue et à davantage de consultations sur l’oléoduc qui traverserait les terres ancestrales des communautés qu’ils représentent.

Le président de la tribu sioux Crow Creek, Brandon Sazue, a dit que les membres de cette communauté espèrent avoir recours aux «moyens appropriés» pour s’opposer au projet de transport d’hydrocarbures. Il faisait ainsi allusion à des recours juridiques et à des négociations.

M. Sazue a en outre prévenu que, si nécessaire, lui et d’autres sont préparés à protester comme ils l’ont fait dans le cas de l’oléoduc Dakota Access.

M. Sazue, qui avait été arrêté lors des manifestations à la réserve de Standing Rock contre Dakota Access, a fait savoir qu’il ne cherchait pas la confrontation. Il a toutefois ajouté qu’il avait l’intention de se tenir debout pour ce en quoi il croit.

Les leaders autochtones ont tour à tour parlé de leurs inquiétudes en regard du projet Keystone XL et, de façon plus générale, de l’intensification de l’exploitation des sables bitumineux que sa concrétisation pourrait entraîner.

La déclaration de 16 pages souligne les droits issus des traités et l’opposition des Autochtones au projet de 8 milliards $ US, qui transporterait du pétrole brut canadien vers le Nebraska, puis jusqu’aux raffineries du sud des États-Unis.

TransCanada soutient que l’oléoduc ne représentera aucun danger pour l’environnement et qu’il créera de l’emploi, en plus de faire croître l’économie.

Le président Barack Obama avait rejeté le projet en 2015, mais l’administration Trump a infirmé cette décision plus tôt cette année.

Le projet a cependant d’autres obstacles à franchir avant sa concrétisation. Une coalition de groupes environnementaux a contesté le permis fédéral devant les tribunaux, affirmant que davantage d’études sur ses effets sur l’environnement sont nécessaires. Les autorités du Nebraska n’ont par ailleurs pas encore décidé si elles approuveraient le tracé proposé dans cet État.

Les tribus prévoient utiliser la déclaration signée mercredi pour attirer l’attention sur leur cause, possiblement en la présentant aux Nations unies. Elles examinent également la possibilité d’utiliser d’autres formes d’opposition, incluant des manifestations le long du tracé proposé, a indiqué Casey Camp-Horinek de la tribu Ponca, en Oklahoma.

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