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Marine: retard dans le remplacement de la flotte

Photo: Archives Métro
Lee Berthiaume, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Les efforts de remplacement de la flotte de navires de combat de la Marine royale canadienne se voient confrontés à un nouveau retard.

Le gouvernement fédéral a indiqué qu’il accorde plus de temps aux concepteurs de bateaux afin qu’ils puissent suggérer des remplacements possibles pour les 12 frégates de la marine ainsi que pour les trois destroyers.

Ottawa avait lancé un appel d’offres l’automne dernier, demandant à certaines des plus importantes firmes de défense et de construction de navires au monde de proposer leur designs de substitution.

La date limite pour que les entreprises soumettent leurs propositions avait été fixée à la fin avril. On soutenait que l’entreprise Irving, établie à Halifax, allait ensuite pouvoir sélectionner un projet et procéder à la construction.

Des responsables gouvernementaux avaient alors fait valoir qu’il y avait peu de place pour les reports et autres accrocs.

Or, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) — qui avait déjà étendu la période de soumission en février dernier — a annoncé que les entreprises se verront accorder plus de temps pour coucher leurs idées sur papier.

De combien de temps est-il question exactement?

«Une nouvelle date butoir sera communiquée aux soumissionnaires sous peu», a répondu par courriel un porte-parole de SPAC, Pierre-Alain Bujold.

Des responsables soutiennent qu’un tel report est nécessaire puisque les réponses aux quelque 560 questions posées par des entreprises depuis le lancement de l’appel d’offres doivent toujours être fournies.

Quoi qu’il en soit, un nouveau report n’est pas anodin pour ce projet qui, avec une valeur de 40 milliards $, est le plus imposant en approvisionnement militaire de l’histoire canadienne — et dont la nécessité de déboucher rapidement a été soulignée à maintes reprises par le passé.

La marine s’est depuis peu départie de ses destroyers, ce qui signifie que moins de navires sont disponibles pour patrouiller les côtes canadiennes et mener des opérations outremer. Ce débalancement au niveau du matériel naval ne sera rééquilibré que lorsque les navires attendus arriveront, vers le milieu des années 2020.

Plus encore, des responsables du gouvernement avaient dit en octobre qu’ils voulaient qu’Irving amorce le travail sur les futurs navires de combat aussitôt que l’entreprise en aura fini avec les cinq nouveaux bateaux de patrouille de l’Arctique, en 2019.

On faisait valoir, au sein du ministère, que l’intervalle dans le changement de flotte s’avérerait coûteux.

M. Bujold a assuré, vendredi, que l’objectif de minimiser la durée de cet intervalle demeure hautement prioritaire pour le gouvernement, comme pour Irving.

Cette entreprise de Halifax a été choisie en 2010 pour construire entre six et huit navires de patrouille de l’Arctique avec un financement de 2,3 milliards $. Irving a aussi pour mandat de concervoir 15 bateaux de combat pour 26 milliards $.

Depuis, les deux projets ont depuis été amendés pour des motifs d’échéanciers et de coûts. Irving doit dorénavant construire cinq navires pour l’Arctique, mais un sixième pourrait s’ajouter à ce lot.

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