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Rien ne change entre le Canada et Cuba dit Trudeau

Prime Minister Justin Trudeau responds to reporters questions at a news conference at the Manoir Richelieu, overlooking the St.Lawrence river, Thursday, June 8, 2017 in La Malbaie Quebec. Trudeau visited the site of the 2018 G7 meeting. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: THE CANADIAN PRESS
Lee Berthiaume, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a assuré, vendredi, que la relation entre le Canada et Cuba ne changera pas, malgré le récent durcissement des liens entre les États-Unis et l’île communiste.

Justin Trudeau a fait cette déclaration alors qu’il était questionné sur l’annonce effectuée plus tôt dans la journée par le président américain Donald Trump quant au rétablissement de certaines restrictions économiques et touristiques envers Cuba.

L’administration républicaine a décidé de tourner le dos au réchauffement de la relation américano-cubaine initié par l’ex-président démocrate Barack Obama.

Tout en mentionnant que le Canada a toujours eu une relation plus conciliante avec Cuba, le premier ministre Trudeau a dit qu’il ne croyait pas que les restrictions économiques imposées par les États-Unis au régime de Raul Castro auraient des effets néfastes pour les entreprises canadiennes.

«On respecte énormément nos amis et nos partenaires aux États-Unis, mais il y a toujours eu un désaccord quant à Cuba», a mentionné M. Trudeau en marge d’une conférence de presse avec le premier ministre belge, Charles Michel.

«Les investissements à Cuba par les entreprises canadiennes et les gens d’affaires continueront de se faire et les opportunités touristiques et économiques continueront certainement», a-t-il poursuivi.

Dans un discours prononcé, vendredi, à Miami, le président américain Donald Trump a affirmé que Cuba avait obtenu beaucoup trop de concessions de la part de l’administration Obama.

Il a précisé que les restrictions économiques et touristiques demeureraient tant et aussi longtemps que le régime de Raul Castro continuerait à restreindre les libertés et à emprisonner des opposants politiques.

Afin d’accentuer la pression sur Cuba, M. Trump a annoncé que les voyages privés d’Américains à Cuba seront de nouveau interdits. Les vols et les voyages en bateau de croisière pourront toutefois se poursuivre.

Les liens diplomatiques entre les deux pays ne seront pas rompus et les ambassades des deux pays demeureront ouvertes.

Donald Trump a déclaré vouloir créer un «Cuba libre», prédisant la fin imminente du régime communiste sur l’île.

Justin Trudeau a mentionné ne pas avoir discuté avec des responsables cubains du rôle que le Canada pourrait jouer afin d’apaiser la relation américano-cubaine.

L’ex-premier ministre Pierre Elliott Trudeau, le père de Justin Trudeau, avait provoqué un émoi international en 1976 lorsqu’il était devenu le premier dirigeant d’un pays membre de l’OTAN à visiter Fidel Castro pendant que la guerre froide battait son plein.

Il avait ensuite développé une relation d’amitié avec le père de la révolution cubaine.

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