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Feu vert pour une mine de tungstène au N.-B.

Kevin Bissett, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

FREDERICTON — Un projet de mine à ciel ouvert de tungstène au Nouveau-Brunswick a obtenu l’aval de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale.

Sisson Partnership prévoit construire et exploiter une mine à ciel ouvert près de Stanley, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Fredericton. Il s’agirait de la seule mine de tungstène en Amérique du Nord; ce marché est actuellement dominé par la Chine. Le tungstène est utilisé dans la fabrication des tubes de rayons X et des écrans de téléphones intelligents.

Le projet de mine Sisson, proposé par Northcliff Resources, prévoit aussi la construction d’une usine de traitement du minerai sur place. L’entreprise doit cependant réunir le financement requis pour tout le projet, évalué à 579 millions $. Les promoteurs estiment que 500 emplois seront créés pour la construction et 300 autres pour l’exploitation de la mine, qui devrait s’échelonner sur 27 ans.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’attend à percevoir pendant toute cette période des redevances de 280 millions $ et des recettes fiscales de 245 millions $.

Le ministre fédéral responsable de la région, Dominic LeBlanc, a soutenu vendredi en conférence de presse à Fredericton que ce projet est le fruit d’une évaluation environnementale et scientifique rigoureuse des deux ordres de gouvernement.

Le gouvernement provincial avait conclu en février dernier une entente avec six Premières Nations malécites. Cette entente accorde aux Malécites 9,8 pour cent des recettes fiscales provinciales tirées de la taxe sur le minéral valorisable, a indiqué Rick Doucet, ministre provincial du Développement de l’énergie et des ressources.

Le chef Tim Paul, de la communauté malécite de Woodstock, a prévenu qu’il veillera à ce que les préoccupations environnementales soient prises en compte pendant tout le processus.

Mais Lois Corbett, directrice du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, a encore des inquiétudes, notamment sur le bassin de rétention et ses impacts potentiels sur la rivière Nashwaak. Mme Corbett aurait aussi aimé que les gouvernements obligent le promoteur à créer un fonds de prévoyance en cas d’accident écologique.

Le ministre LeBlanc a estimé que la construction de la mine devrait commencer le printemps prochain et durer deux ans.

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