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Alain Rayes, lieutenant conservateur pour le Québec

Le lieutenant politique du chef Andrew Scheer au Québec, le député Alain Rayes, convient qu'il a redoublé d'efforts pour attirer plus de femmes dans son parti. Photo: Sean Kilpatrick/La Presse canadienne

MONTRÉAL — Le nouveau chef du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, a fait du député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, son lieutenant politique pour le Québec.

M. Scheer en a fait l’annonce, samedi, alors qu’il était de passage à Victoriaville à l’occasion de la Fête nationale du Québec.

M. Rayes succède à Denis Lebel, qui avait annoncé son départ de la vie politique un peu plus tôt cette semaine.

Celui qui avait porté la bannière de l’Action démocratique du Québec en 2003 occupe actuellement le poste de porte-parole conservateur en matière d’Infrastructures. Il ignore cependant s’il conservera ces fonctions, alors que la composition du prochain cabinet fantôme sera dévoilée dans les prochaines semaines.

Samedi, M. Scheer a avancé qu’afin de remporter les prochaines élections fédérales, prévues en 2019, sa formation devra faire élire davantage de députés dans la Belle Province.

Pour ce faire, M. Rayes affirme qu’il compte employer la même «recette qu’on a utilisée pendant la course à la chefferie, c’est-à-dire travailler avec M. Scheer sur le terrain».

«Ce qui m’a un peu convaincu de l’appuyer pendant la campagne, c’est que pour lui, le Québec, ce n’est pas juste une question de langue, c’est aussi une question de culture», a-t-il souligné.

Le nouveau chef conservateur a pour sa part salué les «talents d’organisateur et de communicateur» de M. Rayes.

«Je suis convaincu qu’avec le travail d’Alain et de tout notre caucus québécois très dynamique, nous allons réussir», a-t-il lancé.

«Les Québécois sont découragés de voir à quel point les libéraux sont déconnectés des enjeux qui touchent les régions du Québec», a soulevé le Saskatchewanais, citant en exemple les dossiers du lait diafiltré et du bois d’oeuvre.

M. Scheer a également tenu à souligner que les conservateurs «ont toujours été de grands défenseurs du respect des compétences provinciales».

Pendant la course à la direction du parti, plusieurs médias ont rapporté qu’il s’était engagé à nommer un ministre responsable de la région de la Vieille Capitale s’il accède au pouvoir.

M. Rayes juge que l’absence d’un tel poste du côté du gouvernement de Justin Trudeau constitue «un gros manquement».

«C’est important parce qu’on a une spécifité au Québec, ça a été reconnu: on est une nation qui est différente», a-t-il exposé par rapport à son propre rôle.

Le défi de faire connaître Andrew Scheer
Le mois dernier, M. Scheer avait remporté la course avec un peu moins de 51 pour cent des voix, au 13e tour du scrutin. Plusieurs attribuent cette victoire à l’arraché à la mobilisation des agriculteurs québécois contre son adversaire Maxime Bernier, qui prône l’abolition de la gestion de l’offre.

Sur les 259 000 membres du parti, seulement 62 593 avaient appuyé M. Scheer, qui a récemment fait part de son intention de prendre la route cet été afin de se faire connaître. Il amorcera cette tournée au Québec, où les conservateurs tenteront de conserver la circonscription de Lac-Saint-Jean, laissée vacante par Denis Lebel.

M. Rayes reconna��t que le manque de notoriété de son chef représente «un des grands défis» auxquels leur parti devra faire face.

Interrogé sur ses propres priorités, l’ex-maire de Victoriaville s’est immédiatement tourné vers des enjeux régionaux.

«Une des frustrations que je vis avec le gouvernement libéral, c’est que c’est un gouvernement des grands centres, a-t-il déploré. J’ai envie de travailler avec (Andrew Scheer) pour faire en sorte que l’on redonne aux régions le pouvoir de se prendre en main sans vivre la dévalorisation, l’émigration de nos jeunes vers les grands centres.»

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