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GES: l’opposition exige des consultations

Quebec Opposition and Parti Quebecois interim leader Sylvain Gaudreault questions the government during question period, Wednesday, May 11, 2016 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: La Presse canadienne

QUÉBEC — L’opposition officielle à Québec réclame des consultations sur l’avenir de la bourse du carbone, la stratégie principale de réduction des gaz à effet de serre (GES) du gouvernement Couillard.

Le Parti québécois (PQ) est appuyé dans sa demande par des organismes tels que Greenpeace et la Fondation David Suzuki, qui émet toutefois des réserves.

En vertu du Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020, le gouvernement devra bientôt adopter une nouvelle réglementation sur le marché du carbone et l’opposition péquiste ne veut pas de consultations restreintes en vase clos sur cet enjeu important.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne, le porte-parole du Parti québécois en matière d’environnement, Sylvain Gaudreault, a fait valoir qu’à mi-chemin dans le plan d’action 2013-2020, il est temps de s’asseoir et d’en discuter, puisqu’on sait déjà que le Québec «n’atteindra pas ses cibles» de réduction de GES.

Il a aussi rappelé que les grandes entreprises qui participent au marché du carbone «demandent de la prévisibilité» et veulent savoir à quoi s’attendre après 2020.

Le député de Jonquière estime qu’une commission parlementaire serait la bonne formule pour entendre dès l’automne prochain les différents acteurs, autant les spécialistes, les groupes écologistes que les entreprises.

Greenpeace Canada soutient la demande du Parti québécois. Dans un courriel transmis à La Presse canadienne, le responsable climat-énergie de l’organisation, Patrick Bonin, a indiqué qu’il faut faire le bilan de la mise en place du marché du carbone et se pencher sur les hypothèses à venir.

La Fondation David Suzuki exige aussi des consultations, mais veut qu’elles portent plus largement sur l’ensemble de la stratégie climat du Québec.

Son directeur général pour le Québec, Karel Mayrand, émet des craintes: l’échéancier est serré et il faut que les discussions servent à bonifier le marché existant, et non à l’entraver.

Le Marché du carbone, dont le nom officiel est le Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre du Québec (SPEDE), est en quelque sorte une bourse d’échange de permis de polluer à laquelle participent les entreprises qui émettent plus de 25 000 tonnes de GES par an.

Le plafond d’émissions autorisé par Québec diminue d’année en année depuis 2015, donc les entreprises sont encouragées à réduire leurs émissions en revendant leurs crédits carbone à des entreprises plus polluantes.

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