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Les coûts d’habitation trop onéreux au Canada?

OTTAWA — Vous trouvez qu’une maison dans votre ville est trop dispendieuse? Apparemment, vous n’êtes pas seul. Selon un sondage, deux Canadiens sur cinq croient que les coûts liés à l’habitation sont trop élevés au Canada — un sentiment que partagent les citoyens de presque toutes les tranches de revenus.

Les résultats du sondage mené par la firme EKOS Research semblent encore plus marqués dans les principaux secteurs résidentiels du pays, où seulement une faible portion des personnes interrogées disent croire que les maisons sont abordables.

Les données s’arriment bien avec les standards formels utilisés par le gouvernement fédéral pour mesurer l’accessibilité dans le cadre de sa stratégie pour réduire la pauvreté.

Le sondage suggère aussi que le gouvernement fait face aux craintes des citoyens sur cet enjeu.

Frank Graves, président d’EKOS Research, souligne qu’il est «profondément troublant» que certaines portions du Canada soient «à un niveau de crise».

Environ la moitié des participants au sondage qui se considèrent pauvres ou issus de la classe ouvrière croient que les coûts d’habitation sont au-delà de leurs moyens. Dans la classe moyenne et plus élevée, ce chiffre se situe respectivement à 38 et 37%.

Si l’on se concentre sur les villes, seulement six pour cent des Torontois et deux pour cent des Vancouvérois trouvaient que les résidences sont abordables. À Calgary, ce chiffre grimpe à 11 pour cent, et à Montréal, à 22 pour cent.

Le sondage a été mené par téléphone auprès de 5658 Canadiens, entre le 1er et le 19 juin. La marge d’erreur est évaluée à 1,3 pour cent, 19 fois sur 20.

Le gouvernement fédéral espère diminuer de moitié le nombre de sans-abri et aider des dizaines de milliers de personnes «en besoin impérieux de logement» — ce qui signifie qu’ils dépensent plus que le tiers de leurs revenus avant impôts sur une habitation de qualité inférieure ou qui ne répond pas à leurs besoins.

Le gouvernement croit que l’impact sa politique pourrait être ressenti davantage sur les locataires, qui ont des difficultés financières dans les plus grandes villes du pays.

Une étude de l’École de politique publique de l’Université de Calgary indique que le problème d’habitation est plus aigu dans les villes de Calgary, Vancouver et Toronto, où les familles à faible revenu peuvent dépenser jusqu’à la moitié de leur revenu sur les appartements à coût modique.

Les différents contextes dans les villes compliquent le travail du gouvernement dans l’élaboration de sa stratégie, qui devra ternir compte des variations régionales, a souligné l’École de politique publique dans sa recherche publiée au mois de juin.

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