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Québec s'entend avec les agents de la faune

Quebec Treasury Board president Pierre Moreau responds to reporters questions before entering a cabinet meeting, Tuesday, February 28, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: La Presse Canadienne
Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le gouvernement Couillard a conclu une entente de principe avec ses 400 agents de protection de la faune en vue du renouvellement de leur convention collective.

Le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, en a fait l’annonce jeudi, à Québec.

M. Moreau a affirmé que l’entente respecte les paramètres appliqués au front commun et à l’ensemble des agents de la paix, soit une augmentation salariale à la base de 5,25 pour cent sur cinq ans.

Les agents de protection de la faune ont également accepté des modifications au régime d’assurance traitement, qui est recentré sur son objectif d’indemniser les salariés en invalidité, a-t-il indiqué.

M. Moreau a souligné le travail essentiel des agents de protection de la faune, qui combattent le braconnage.

«Depuis 1867, les agents de protection de la faune du Québec accomplissent une tâche importante: protéger les espèces animales sur tout le territoire québécois. Leur rôle est vital», a déclaré M. Moreau.

Ceux-ci s’ajoutent donc aux 510 000 employés de l’État (plus de 96 pour cent des fonctionnaires) qui ont convenu du renouvellement de leurs conditions de travail avec le gouvernement.

Le président par intérim du Syndicat des agents de protection de la faune du Québec (SACFQ), Nicolas Roy, s’est dit satisfait de l’entente. Il la soumettra à ses membres pour approbation au cours des prochains jours.

Mais il a déploré le manque d’effectifs sur le terrain, ce qui nuit, selon lui, à la sécurité des agents et les empêche de répondre rapidement aux plaintes.

«Si on est tous cachés en forêt et qu’il n’y a personne au bureau, ou pas assez de gens pour répondre à la demande, la personne qui a appelé ne rappellera pas parce qu’elle n’a pas eu de service», a-t-il dénoncé.

Moreau laisse planer la menace d’une loi spéciale

Avec cette nouvelle entente, le gouvernement espère envoyer le message qu’il est ouvert à la négociation, en autant que les demandes soient raisonnables, a ajouté le ministre Moreau.

La semaine dernière, les 1400 ingénieurs de l’État ont massivement rejeté l’offre salariale «finale et globale» du gouvernement Couillard et menacé de reprendre leur grève. Les membres de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement (APIGQ) visent un rattrapage salarial de 20 pour cent sur sept ans.

Le ministre Moreau les a renvoyés à leur planche à dessin. «La contre-offre qui nous a été déposée mardi est totalement inacceptable parce qu’elle n’est ni raisonnable, ni proportionnée aux demandes», a-t-il déclaré devant les journalistes, jeudi.

«Si le syndicat estime que la meilleure réponse à la situation actuelle est de déclencher une grève, ou de faire quelconque moyen de pression, le gouvernement va prendre ses responsabilités», a-t-il ajouté, avant de lancer: une loi spéciale, «ce n’est pas très long à écrire».

L’APIGQ n’a pas donné suite aux demandes de La Presse canadienne, jeudi.

Les négociations entre l’État québécois et ses employés achèvent. Les discussions avec les 18 000 membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) vont bon train, a dit Pierre Moreau, alors que celles impliquant les juristes de l’État sont dans l’impasse.

Jeudi, un rapport concluait que la médiation entre le gouvernement et Les avocats et notaires de l’État québécois (LANEQ) avait été un échec.

Ce résultat «désolant» était prévisible, a fait valoir par voie de communiqué le président de LANEQ, Jean Denis, dans la mesure où la loi spéciale adoptée par le gouvernement en février pour forcer le retour au travail de ses membres ne permettait pas de réelle négociation.

Par communiqué, M. Moreau a affirmé qu’il aurait «souhaité un résultat tout autre», tout en faisant valoir que le gouvernement du Québec avait toujours négocié de bonne foi.

«En l’absence d’entente, et bien que j’aurais souhaité un résultat tout autre, malgré plus d’une centaine de journées de négociations supplémentaires et d’un processus de médiation de plusieurs mois, les dispositions prévues à la loi de retour au travail s’appliquent et fixent les conditions de travail», a-t-il indiqué.

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