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Une détenue transgenre transférée dans une prison pour femmes

Un drapeau de la Fierté gaie flotte devant une foule derrière un grillage.
Photo: thinkstockphotos.com

VANCOUVER — Une détenue transgenre de la Colombie-Britannique pourra purger le reste de sa sentence pour meurtre prémédité dans une prison pour femmes, remportant ainsi une bataille qui a duré plusieurs années.

Fallon Aubee est l’une des premières prisonnières d’un établissement fédéral à être relocalisée en vertu de changements apportés par Service correctionnel Canada à ses politiques qui permettent aux détenus d’être transférés dans des centres de détention correspondant à leur identité de genre.

C’est ce qu’a souligné une porte-parole de l’organisation West Coast Prison Justice Society, Jennifer Metcalfe, l’avocate à la tête de la clinique d’aide juridique qui défend les droits des détenus transgenres.

Plusieurs femmes transgenres qui purgent leur peine d’emprisonnement que Mme Metcalfe a rencontrées ont été victimes d’intimidation au quotidien, a-t-elle exposé, mentionnant que le harcèlement peut venir «tant des employés du service correctionnel que d’autres détenus».

Les femmes transgenres qui se trouvent dans des prisons pour hommes sont particulièrement exposées à de possibles agressions sexuelles, a ajouté Mme Metcalfe.

Le transfert de Mme Aubee — dont le prénom d’origine était Jean Paul — se fera mardi, a précisé la porte-parole.

Mme Aubee a été condamnée en 2003 pour un meurtre lié aux activités de gangs survenu il y a environ 10 ans en Saskatchewan.

Mme Metcalfe souligne que Mme Aubee a fait des efforts pendant au moins 10 ans pour obtenir un transfert dans une prison pour femmes.

«Nous sommes tout simplement vraiment heureux finalement voir cela arriver au niveau fédéral», a-t-elle lancé, ajoutant que de telles mesures avaient déjà été implantées dans des institutions provinciales, en Ontario et en Colombie-Britannique.

La West Coast Prison Justice Society milite toujours pour faire reconnaître le droit des détenus transgenres d’avoir accès à des douches et salles de bain privées lorsqu’ils sont emprisonnées dans des établissements qui ne concordent pas avec le genre auquel ils s’identifient.

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