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Procès pour corruption: Kathleen Wynne témoignera

Ontario Premier Kathleen Wynne speaks during a media availability to discuss an energy innovation partnership between Alberta and Ontario at the Alberta Legislature Building in Edmonton on Thursday, May 26, 2016. THE CANADIAN PRESS/Codie McLachlan Photo: Codie McLachlan/THE CANADIAN PRESS

TORONTO — Kathleen Wynne sera appelée à la barre comme témoin de la Couronne dans un procès pour corruption impliquant deux libéraux, ce qui place la première ministre ontarienne dans une situation délicate face à cette affaire qui pourrait avoir des conséquences politiques importantes.

Mme Wynne aurait pu invoquer son privilège parlementaire pour éviter de témoigner, mais elle ne le fera pas, a-t-elle annoncé mardi.

«Je vais témoigner. Je vais participer à ce processus et faire ce que je peux pour clarifier, comme je l’ai fait dans cette législature à plusieurs, plusieurs reprises», a-t-elle déclaré.

Patricia Sorbara, l’ancienne chef de cabinet adjointe de la première ministre, fait face à deux chefs d’accusation en vertu de la Loi électorale, alors qu’une accusation pèse contre Gerry Lougheed, un collecteur de fonds libéral.

Le verdict du procès pourrait être rendu seulement quelques mois avant les élections ontariennes de juin 2018.

Mme Sorbara et M. Lougheed sont accusés d’avoir offert un emploi ou un poste à un potentiel candidat, Andrew Olivier, pour qu’il ne se présente pas dans une élection partielle à Sudbury en 2015 afin de laisser la voie libre au candidat favori de Mme Wynne, Glenn Thibeault.

À l’époque, M. Thibeault était député néo-démocrate. Il est maintenant ministre de l’Énergie.

Mme Wynne a déjà dit qu’elle avait à l’époque déjà décidé que M. Olivier ne serait pas candidat à l’élection partielle, et donc qu’il n’y avait pas lieu de lui offrir quoi que ce soit pour qu’il se retire.

Mme Sorbara et M. Lougheed réfutent les accusations.

M. Lougheed avait été accusé au criminel, sous un chef d’avoir conseillé une infraction qui n’est pas commise et un chef d’avoir influencé ou négocié une nomination. Ces accusations avaient toutefois été suspendues l’année dernière.

L’enquête avait été déclenchée par les enregistrements de M. Olivier, qui était candidat libéral en 2014. L’homme, qui est quadriplégique, avait l’habitude d’enregistrer ses conversations au lieu de prendre des notes. Il détenait des enregistrements de ses échanges avec Mme Sorbara et M. Lougheed.

Des difficultés techniques l’avaient empêché d’enregistrer sa conversation avec la première ministre Wynne.

La section sur la corruption de la Loi électorale interdit, directement ou indirectement, de «donner, procurer ou promettre ou convenir de procurer un poste ou un emploi dans le but d’inciter une personne à devenir candidat, à s’abstenir de devenir candidat ou à retirer sa candidature».

Un verdict de culpabilité prévoit une amende maximale de 5000 $. Mais si le juge estime que la loi a été violée «sciemment», l’accusé peut écoper d’une amende maximale de 25 000 $ et/ou d’une peine de prison de deux ans moins un jour.

Au moment où les accusations étaient tombées en novembre, Mme Sorbara venait de prendre congé de son rôle au cabinet pour assumer les fonctions de directrice générale du parti et de directrice de campagne pour 2018. Elle avait démissionné après le dépôt des accusations.

Lorsque Kathleen Wynne s’est fait demander si Mme Sorbara pourrait retourner travailler dans son équipe si elle était blanchie, la première ministre a dit qu’elle avait hâte de pouvoir travailler de nouveau avec elle.

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