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Nouvelle aire marine protégée dans l'Arctique

Mylène Crête, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Une aire de conservation marine qui fait deux fois la taille de la Nouvelle-Écosse vient d’être créée dans l’Arctique.

La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, en a fait l’annonce lundi à Pond Inlet au Nunavut.

Cette aire protégée est située dans le détroit de Lancaster à l’est du passage du Nord-Ouest. Ce corridor maritime qui traverse l’Arctique pourrait, avec la fonte des glaces, faire l’objet d’un trafic maritime ininterrompu 12 mois par année, d’où le besoin de protéger les espèces qui y habitent.

La ministre McKenna a signé un protocole d’entente avec le gouvernement du Nunavut et l’association Qikiqtani Inuit pour en délimiter l’étendue.

La superficie de ce nouveau territoire de conservation dépasse les 130 000 kilomètres carrés, ce qui en fait la plus grande aire protégée au pays. Elle inclut le parc national Sirmilik, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île Prince Leopold et la réserve nationale de faune de Nirjutiqavvik.

Cette entente impose à court terme un moratoire sur toute exploration pétrolière et gazière qui y sera éventuellement interdite de façon définitive. Seuls les Inuits pourront y exercer leurs droits de chasse et de pêche en vertu de l’Accord du Nunavut.

Shell Canada a renoncé à 30 concessions de prospection pétrolières et gazières sur une superficie de 8600 kilomètres carrés, selon le communiqué diffusé par le ministère de l’Environnement et du Changement climatique.

De nombreux mammifères marins vivent dans cette région de l’Arctique, dont des narvals, des bélugas, des phoques et des ours polaires, en plus de centaines de milliers d’oiseaux de mer.

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