Soutenez

Le cancer de la thyroïde serait-il surévalué?

Sore throat woman Photo: Getty Images/iStockphoto

CALGARY — Des chercheurs de l’Université de Calgary suggèrent que les progrès de la technologie moderne ont peut-être contribué à surévaluer l’incidence du cancer de la glande thyroïde au pays.

Pour les fins de leur étude, Dawnelle Topstad et James Dickinson ont analysé plus de 40 ans de données sur cette maladie au Canada. Ils ont découvert que le taux d’incidence de ce type de cancer avait été multiplié par six chez les femmes et par cinq chez les hommes entre 1970 et 2012.

Les chercheurs ont aussi remarqué une augmentation prononcée après le début des années 1990, et que la hausse la plus importante avait été observée chez les femmes de 40 à 60 ans. Pendant tout ce temps, pourtant, le taux de décès dus à ce cancer est demeuré relativement bas, et assez semblable chez les hommes et les femmes.

Les chercheurs croient donc que le nombre de décès liés au cancer de la thyroïde demeure relativement bas, mais que plusieurs tumeurs détectées n’évoluent pas — ou alors elles progressent trop lentement pour poser un risque réel.

L’augmentation de l’incidence des cas de cancer de la thyroïde serait donc due vraisemblablement à un effet de «surdiagnostics», attribuable aux tests d’imagerie modernes. Ces technologies permettent de dépister plus facilement des lésions «inoffensives d’un point de vue clinique», mais qui viennent ensuite gonfler les statistiques sur l’incidence de ce cancer, écrivent les professeurs Topstad et Dickinson.

Les chercheurs recommandent de réduire le recours abusif à l’imagerie diagnostique, et à trouver de meilleures façons de distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs à risque élevé.

Les résultats de l’étude sont publiés, en anglais, dans le journal en ligne de l’Association médicale canadienne.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.