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Ismaël Habib: de 6 ans et 6 mois à 9 ans

Photo: Archives
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Dans le dossier d’Ismaël Habib, la Couronne propose une peine d’emprisonnement de neuf ans, alors que la défense en suggère une de six ans et six mois.

Ismaël Habib est ce Canadien qui a été reconnu coupable d’avoir tenté de quitter le pays pour participer aux activités d’un groupe terroriste, en l’occurrence le groupe armé État islamique. Il avait aussi tenté d’obtenir un passeport sous de fausses représentations.

Les procureurs de la Couronne et de la défense ont fait leurs représentations sur la peine, jeudi, devant le juge Serge Delisle, de la Cour du Québec, au palais de justice de Montréal.

Pour la Couronne, Me Lyne Décarie a suggéré des peines de huit ans et un an, respectivement, pour les deux chefs, soit un total de neuf ans. Elle a rappelé que bien que Habib n’avait pas d’antécédents judiciaires, il y avait eu préméditation de sa part.

De même, Habib avait fait preuve de détermination dans ses démarches pour retourner en Syrie. «C’était quelqu’un qui était organisé», qui essayait depuis 2014 d’obtenir un faux passeport, a-t-elle fait valoir. Il avait même tenté de changer son apparence physique. Il était déjà allé en Syrie et voulait y retourner.

«Il épouse totalement leur idéologie», a plaidé Me Décarie. Il a visionné des vidéos et «il sait exactement dans quoi il s’embarque» à cette époque, a-t-elle plaidé.

Habib avait 27 ans à l’époque. Il est maintenant âgé de 29 ans.

Pour la défense, Me Charles Montpetit a plutôt suggéré au juge de lui imposer une peine de six ans et de six mois, respectivement, pour les deux chefs. Il faudrait aussi soustraire de cette peine le temps déjà purgé, qui est l’équivalent de 26 mois et trois semaines, a fait valoir le procureur.

Me Montpetit a fait valoir que son client voulait aussi rejoindre sa femme et ses deux enfants là-bas.

«Avez-vous la preuve qu’il adhérait à tous les principes de l’État islamique?» a-t-il demandé au juge.

«Oui, le message doit porter», mais il faut aussi tenir compte d’autres critères, a dit le procureur. «On ne naît pas avec une étiquette; on devient. Il faut que votre sentence reflète la possibilité d’une réhabilitation», a-t-il dit au juge.

Le juge doit rendre sa décision le 29 septembre prochain.

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