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Les négociations sur l’ALÉNA débutent

Evan Vucci / The Associated Press Photo: Evan Vucci

WASHINGTON — Alors que le président américain Donald Trump était actif sur Twitter, jeudi, l’importante négociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) s’est amorcée dans des salles de réunion d’un hôtel de Washington.

Divers groupes — dont ceux qui devront discuter des sujets les plus chauds — se sont penchés sur deux douzaines de sujets pour une première fois dans le cadre de la ronde initiale de pourparlers.

Ceux qui travaillent sur les dossiers des marchés publics et de la propriété intellectuelle ont échangé, jeudi. Selon un horaire obtenu par La Presse canadienne, l’industrie automobile et les règles d’origine sont au menu vendredi. Samedi, ce sera au tour de l’agriculture.

Alors que les discussions initiales devaient d’abord se pencher sur des formalités, un représentant a affirmé que les négociations vont rapidement entrer dans le vif du sujet.

Celui-ci a illustré le processus avec une métaphore sportive: «C’est comme une saison de hockey, sans les matchs hors concours.»

De nombreux participants ont estimé qu’il s’agissait d’un rythme sans précédent pour des négociations commerciales, ce qui est attribuable à l’élection de M. Trump. Les pays espèrent que ce dossier sera réglé avant l’élection mexicaine prévue l’été prochain.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique travaillent sur des articles qui constitueront l’épine dorsale de ce qui est qualifié d’«ALÉNA 2.0». Dans les couloirs de l’hôtel, on peut apercevoir des affiches «ALÉNA 2.0» alors que différents représentants passent d’une salle à l’autre.

De nombreux médias ont déjà commencé à couvrir d’autres histoires. Le dossier de l’ALÉNA génère peu d’attention aux États-Unis. M. Trump ne l’a même pas mentionné depuis le début de la semaine.

Cela est bien différent comparativement aux tensions raciales qui se retrouvent au coeur de l’actualité. En matinée, sur Twitter, M. Trump a manifesté son appui à la préservation des monuments confédérés. Après une attaque terroriste meurtrière à Barcelone, en Espagne, le président a suggéré que de tuer des terroristes musulmans avec des balles plongées dans du sang de porc permettrait d’empêcher d’autres attentats du genre.

Entre-temps, le potentiel legs de M. Trump en matière d’économie commençait à prendre forme à environ deux kilomètres au nord de la Maison-Blanche.

Le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer a donné le coup d’envoi en disant être sur la même longueur d’onde que le président en insistant sur l’importance d’apporter des changements majeurs à l’ALÉNA. M. Lighthizer a évoqué de nombreux irritants en ce qui a trait à l’industrie automobile.

Il a affirmé vouloir assurer une importante production automobile aux États-Unis. Certains ont interprété cette sortie comme une demande spéciale du pays pour un ratio de production minimum.

Les représentants du Canada et du Mexique ont dit s’opposer à cette idée, qui n’a pas été abordée de façon formelle. La première rencontre entourant l’industrie automobile est prévue vendredi. Un représentant mexicain a expliqué jeudi qu’il ignorait ce que M. Lighthizer allait demander.

Selon sa théorie, les Américains vont tenter de trouver des façons de s’assurer qu’il y ait de la production manufacturière aux États-Unis.

La stratégie de négociation américaine fait valoir que les déficits commerciaux sont négatifs et que le pays doit commencer à moins importer tout en exportant davantage.

Plusieurs économistes remettent en question cette thèse. Le gouvernement canadien aussi. Dans le hall de l’hôtel, des représentants canadiens distribuaient des fiches d’information aux représentants des médias. Ces documents indiquaient que l’an dernier, le Canada avait acheté plus que ce qu’il avait exporté aux États-Unis.

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