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Famine en Afrique: les dons atteignent 21,3M$

OTTAWA — L’actualité américaine pourrait avoir détourné l’attention des Canadiens de la famine sévissant en Afrique orientale, selon Jessie Thomson, du groupe humanitaire CARE.

La ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau a annoncé que le Fonds de secours contre la famine avait contribué à recueillir 21,3 $ millions auprès des Canadiens. En mai, elle avait promis que chaque don serait doublé par le gouvernement.

Il s’agit d’une des plus petites sommes ainsi récoltées depuis l’instauration d’une telle formule d’aide, en 2004.

Par comparaison, les dons des Canadiens pour le Fonds d’aide aux victimes de la sécheresse en Afrique de l’Est en 2011 avaient atteint 70,4 millions $.

Environ 20 millions de personnes risquent de mourir de faim en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen en raison de la sécheresse et des conflits touchant la région. Selon un dirigeant de l’ONU, il s’agit de la pire crise humanitaire depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Mme Thomson estime que l’appel du gouvernement canadien a néanmoins été utile, affirmant que la collecte de fonds a été facilitée par la visibilité offerte par le programme fédéral.

En 2011, les Canadiens avaient été émus par les images de réfugiés somaliens qui franchissaient chaque jour la frontière kenyane. De nos jours, selon Mme Thomson, il est plus difficile de détourner leur attention du cirque politique américain.

«Nous sommes en forte concurrence avec ce qui se passe au sud de notre frontière. Je ne sais pas comment lutter contre cela, a-t-elle déclaré. C’est la réalité, mais elle domine les manchettes.»

Depuis 2004, le Canada a créé 12 programmes visant à doubler les dons de Canadiens lors d’autant de crises humanitaires. La campagne la mieux réussie est celle qui a suivi le tremblement de terre en Haïti. Les Canadiens avaient alors donné 220 millions $.

Seulement deux programmes ont été moins fructueux que le Fonds de secours contre la famine: le fonds d’aide aux victimes du cyclone en Birmanie (11 millions $ en 2011) et le fonds de contrepartie pour la crise au Sahel (6,9 millions $)

Une porte-parole de la Croix-Rouge canadienne, Kira Froese, a indiqué que l’organisation ne faisait pas de comparution entre les différents fonds d’aide.

«Il est difficile pour nous d’expliquer les raisons pour lesquelles certaines campagnes fonctionnent mieux ou attirent plus l’attention».

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