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Le mouvement syndical a beaucoup progressé

Photo: Archives | Métro

Les dirigeants du mouvement syndical croient que leur cause a beaucoup avancé depuis dix ans, malgré les conflits de travail actuels et le portrait économique changeant qui amène plus d’automatisation.

Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada (CTC), estime que le mouvement syndical a beaucoup progressé depuis les dernières années, notamment sur le Régime de pensions du Canada, qui sera modifié après plusieurs années de travail en ce sens.

Il y a aussi eu d’autres changements moins connus, mais qui ont des retombées positives sur les travailleurs, dont l’interdiction de l’importation ou de l’exportation d’amiante à compter de 2018.

Le CTC militait depuis longtemps pour bannir l’amiante, qui était l’une des premières causes de décès liés au milieu de travail au Canada.

Par ailleurs, au niveau provincial, les gouvernements de l’Alberta et l’Ontario ont tous deux promis de hausser le salaire minimum à 15$ l’heure d’ici 2019.

Le président d’Unifor, Jerry Dias, a rappelé que les perspectives du mouvement syndical n’avaient pas toujours été roses.

«Si nous remontons il y a dix ans, sous (l’ancien premier ministre Stephen) Harper, le mouvement syndical stagnait. Il était vraiment embourbé», a-t-il soutenu, ajoutant que l’économie avait été affectée par la récession, et que cela s’était répercuté sur les travailleurs.

Bien que l’économie ait depuis repris du mieux, M. Yussuff croit que plusieurs défis demeurent.

«L’économie continuera de changer en raison des avancées technologiques. La technologie remet en question tout ce qu’on a fait traditionnellement, et nous devons nous assurer que le gouvernement offre plus de possibilités aux travailleurs afin qu’ils soient reconvertis et que leurs compétences soient remises à niveau pour qu’ils puissent s’adapter», a-t-il expliqué.

La prochaine bataille de MM. Dias et Yussuff est la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), qu’ils souhaitent rendre plus favorable aux travailleurs.

M. Dias, qui est à Mexico pour la deuxième ronde de négociations, a décrit l’ALÉNA comme un «désastre qui a été un boulet pour (eux) depuis 23 ans».

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