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Accès au cégep anglophone: le PQ apporte des nuances

Vanier College in Saint-Laurent adopted a resolution on Nov. 24, to ask for help from the Minister of Education and Quebec Treasury for help to fund a borough-mandated heritage study. Photo: TC Media/Sara King-Abadi
Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Avec un gouvernement péquiste, les jeunes francophones et allophones pourraient continuer à fréquenter un cégep anglophone, mais le réseau anglophone se ferait couper les vivres.

L’accès à ce réseau serait restreint et réservé «en priorité aux besoins de la communauté historique anglophone».

Il n’est cependant pas question d’étendre les dispositions de la loi 101 au cégep. Le libre choix est donc maintenu.

Au lieu de cela, pour éviter les transferts linguistiques, les péquistes réunis en congrès tout le week-end proposent plutôt à un éventuel gouvernement péquiste d’ajuster «graduellement» le financement des cégeps publics anglophones au poids démographique de la communauté anglophone.

Ces mesures, adoptées samedi, devront toutefois passer le test de la plénière dimanche avant de figurer dans le programme du parti.

Durant les débats autour des propositions sur la langue au cégep, certains militants, mal à l’aise, ont fait valoir que cette position allait favoriser les riches, qui pourront envoyer leur enfant dans un collège privé anglophone, s’ils ne trouvent pas de place dans un des cinq collèges publics de langue anglaise que compte le Québec.

La loi 101 — l’obligation pour les immigrants de fréquenter l’école française — serait quant à elle étendue à la formation professionnelle.

Les étudiants inscrits dans les cégeps anglophones ne pourraient pas décrocher un diplôme d’études collégiales (DEC), sans avoir d’abord passé avec succès un test de français.

Le nombre d’inscriptions de francophones dans les cégeps anglophones ne cesse de croître, année après année.

Pour diminuer l’attrait du réseau anglais exercé sur les jeunes francophones, on demande par ailleurs à un gouvernement péquiste de favoriser l’apprentissage de l’anglais intensif, au primaire ou au secondaire, dans le réseau scolaire francophone.

La veille, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, avait soutenu que c’était là le meilleur moyen pour freiner l’exode des jeunes francophones vers le secteur collégial anglophone.

Les militants ont repris une autre idée défendue par le chef: permettre aux étudiants francophones de suivre «un parcours en anglais enrichi» au cégep francophone, ce qui inclurait une pleine session dans un cégep anglophone.

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