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Legault et Lisée viennent du siècle dernier

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Archives | Métro
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

VAL-D’OR, Qc — François Legault et Jean-François Lisée sont issus d’un autre siècle, a affirmé Philippe Couillard vendredi.

Le premier ministre réplique ainsi aux critiques voulant que son gouvernement soit en fin de régime.

«Je trouve ça amusant, parce que notre parti (le Parti libéral) a toujours réussi à se transformer et à innover», a-t-il répondu à une question sur l’usure du pouvoir, en conférence de presse au terme d’un caucus de deux jours de ses députés à Val-d’Or.

Il a alors fait ressortir que le chef caquiste ainsi que le leader péquiste avaient tous deux fait leurs débuts en politique avant les années 2000.

«Politiquement, mes deux adversaires principaux viennent du siècle dernier. Quand sont-ils arrivés en politique?»

Le chef libéral est arrivé en politique en 2003, tandis que François Legault a amorcé sa carrière d’élu avec le PQ en 1998, alors que Jean-François Lisée a commencé comme conseiller politique en 1994, toujours avec la formation souverainiste.

«M. Legault est arrivé en politique il y a 20 ans, a poursuivi le premier ministre en anglais. Est-ce que c’est du changement et de la modernité? Je ne pense pas.»

Les trois chefs ont pratiquement le même âge toutefois. M. Couillard a 60 ans, M. Legault aussi, tandis que M. Lisée a 59. Cependant, le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, pourrait être leur fils, à 27 ans.

«C’est une autre histoire, a répondu le chef libéral. Celui-là est vraiment jeune, mais il a encore quelques années devant lui pour prendre de l’expérience.»

À un an des élections, M. Couillard veut démontrer que le gouvernement libéral est bien de son temps, tandis que la CAQ et le PQ feraient du recyclage.

«Si vous regardez leur carrière (à MM. Legault et Lisée), la façon dont ils proposent leurs politiques, ce sont toutes de vieilles recettes, toutes des choses qu’on a déjà entendues», a-t-il dit en anglais.

Depuis quelques jours, dans la foulée de la démission de son chef de cabinet, M. Couillard martèle que son gouvernement s’engage maintenant dans la «transformation» du Québec, après l’avoir «restauré» au cours des trois premières années du mandat.

Appelé à préciser le sens de la transformation, le premier ministre a renchéri en affirmant qu’en politique, «il y a ceux qui sont pour la stagnation et il y a ceux qui sont pour le changement», en prenant soin de se situer dans le deuxième camp.

Changement, certes, mais il veut néanmoins rassurer les électeurs en misant aussi sur la stabilité. Il peaufine déjà son message pour le scrutin général d’octobre 2018

«Dans un monde instable, vous avez besoin d’une équipe dont les méthodes sont éprouvées, a-t-il fait valoir. Ce n’est pas le moment de se lancer dans les expérimentations.»

Le chef libéral a principalement dirigé ses attaques contre son adversaire caquiste François Legault, dont le parti espère enlever au PLQ la circonscription de Louis-Hébert à la complémentaire du 2 octobre.

«S’il y a une fracture dans notre société, M. Legault veut y mettre un couteau et le tourner pour la rendre encore plus douloureuse», a lancé M. Couillard, à propos du débat sur le niqab et la burka.

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