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Couple accusé de terrorisme: découverte d’une procédure pour fabriquer une bombe

MONTRÉAL — Au procès d’El Mahdi Jamali et Sabrine Djermane, qui font face à des accusations en lien avec le terrorisme, la matinée de vendredi a été consacrée au témoignage d’un policier ayant participé à une perquisition dans un condo de Montréal.

Ce dernier a raconté avoir identifié ce qu’il décrit comme une recette ou une procédure de fabrication d’une bombe artisanale dans un cartable.

La Défense a questionné le témoin sur l’objectif de la perquisition et la réaction de l’agent à la suite de cette découverte.

Jeudi, des policiers avaient notamment relaté le contenu des fichiers photo et de chants en arabe qui avaient été trouvés lors des perquisitions.

Parmi ces photos, on en trouve d’otages agenouillés, en uniforme oranger, aux côtés d’un homme cagoulé en noir, d’autres du drapeau de l’État islamique, d’un homme tenant une arme semi-automatique, et même de Michael Zehaf Bibeau, qui a tué un soldat au parlement à Ottawa.

Et parmi les chants en arabe qui ont été trouvés, on entend des coups de feu, une explosion, on y parle de guerre, on mentionne «terrorisez-les», «tuez-les là où vous les trouvez, noyez-les dans le sang», a résumé un policier de la Gendarmerie royale du Canada, Mouhamad Kanou, analyste de contenu.

En après-midi jeudi, on a entendu un autre policier, Jean-François Talbot, cette fois de la Sûreté du Québec, mais qui avait été prêté à l’équipe intégrée de sécurité nationale à l’époque, au printemps 2015, et qui a servi de «fouilleur» lors d’une perquisition dans un domicile, au cours de laquelle il a pris plusieurs photos.

Dans l’une de ces photos, on a pu voir un sac du magasin Dollarama, dans un garde-robe, qui contenait différents articles, comme des piles, du ruban collant marqué «Duct Tape», un paquet de «clous de quincaillerie», un tube de colle et une feuille lignée, sur laquelle étaient inscrits des termes comme «loi des gaz parfaits».

L’un des avocats de la défense a demandé au policier si, lorsqu’il était sur les lieux, il avait entendu une référence à une bombe ou au marathon de Boston, mais le témoin ne se rappelait pas si c’est à ce moment-là qu’il en avait entendu parler ou plus tard dans le cadre de l’enquête.

Le tribunal a également entendu un autre policier de la GRC, Rudin Gjoka, qui a procédé à l’arrestation d’El Mahdi Jamali au parc Villeray, à Montréal, et qui l’avait informé qu’il lui reprochait d’avoir voulu quitter le Canada pour aller combattre dans un autre pays.

Un autre policier de la GRC a été entendu, Sébastien Fradet, qui a surveillé les deux détenus après qu’ils eurent été placés au bloc cellulaire. Il a alors saisi différents articles, dont des téléphones portables et plusieurs papiers et cartes, dont un reçu de la pharmacie Jean-Coutu pour deux photos passeport.

L’autre accusée dans cette affaire est Sabrine Djermane. Les deux, âgés de 20 et 21 ans, écoutent attentivement les échanges entre témoins et avocats, de même que les interventions du juge.

El Mahdi Jamali et Sabrine Djermane, qui étaient étudiants au collège de Maisonneuve à Montréal, sont accusés d’avoir tenté de quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l’étranger, de possession d’une substance explosive dans un dessein dangereux, d’avoir facilité un acte terroriste et d’avoir commis un acte au profit ou sous la direction d’un groupe terroriste.

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