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Le Conseil de sécurité dans la mire de Trudeau

Mark Lennihan / The Associated Press Photo: Mark Lennihan
Alexander Panetta, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

NEW YORK — Le premier ministre Justin Trudeau s’est retrouvé dans un tourbillon de rencontres, mercredi, à New York, en préparant le terrain pour la candidature du Canada au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Justin Trudeau s’est entretenu avec pas moins de sept dirigeants mondiaux et deux anciens présidents américains, en plus de participer à un rassemblement au Madison Square Garden et à trois événements du forum économique organisé par Bloomberg.

Son porte-parole, Cameron Ahmad, croit qu’il pourrait s’agir d’un record personnel pour le premier ministre canadien.

Ses face-à-face avec les leaders du Tadjikistan, des Pays-Bas, de l’Équateur, du Panama, du Costa Rica, de l’Ouganda et de l’Indonésie s’inscrivent dans les efforts du Canada pour décrocher un siège temporaire au Conseil de sécurité de l’ONU, en 2021.

Mercredi, Justin Trudeau a aussi moussé sa vision d’un «commerce progressiste». Il a soutenu qu’en renforçant les lois du travail, les droits des Autochtones et l’équité entre les hommes et les femmes, les citoyens seront davantage disposés à constater les bienfaits du commerce international.

M. Trudeau a également rencontré la militante et philanthrope Melinda Gates pour discuter des droits des femmes, avant de prononcer un discours devant plus de 6000 jeunes au Madison Square Garden, dans le cadre d’une activité organisée par le mouvement «Unis», sur l’implication des jeunes en politique.

Dans sa discussion informelle avec Melinda Gates, M. Trudeau a rappelé que son père était un fervent défenseur des droits de la personne, mais qu’on ne pouvait qualifier l’ancien premier ministre de féministe.

Le fils a raconté qu’il avait lui-même eu une révélation soudaine en réalisant que le terme féministe pouvait s’appliquer à toute personne qui aspire à plus d’égalité entre les sexes.

«Il y a une sorte de récupération du mot féministe — dans le bon sens du terme», a soutenu M. Trudeau.

Le porte-parole du premier ministre, Cameron Ahmad, a indiqué que la rencontre avec les leaders de l’Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde, devait entre autres permettre de discuter des atrocités commises contre la minorité musulmane des Rohingyas au Myanmar. Il en allait de même pour les entretiens avec les dirigeants latino-américains et la crise qui sévit au Venezuela.

L’agenda très chargé de M. Trudeau lui a tout de même permis de rencontrer les ex-présidents américains Bill Clinton, au forum économique de Bloomberg, et Barack Obama, à l’événement de Melinda Gates.

En cette journée de rencontres à la chaîne, il a aussi croisé à deux reprises son homologue néerlandais, Mark Rutte. Ils ont notamment souligné l’imminente entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne, de même que la coopération entre leur pays dans une myriade d’autres domaines.

«Notre histoire remonte à très loin. À la Seconde Guerre mondiale. Ce que vous avez fait — ce que les Canadiens ont fait — pour libérer les Pays-Bas, nous ne l’oublierons jamais», a lancé M. Rutte.

M. Trudeau doit s’adresser jeudi matin à l’Assemblée générale des Nations unies.

Aucune rencontre n’est prévue entre M.Trudeau et le président américain Donald Trump, mais sa femme Sophie Grégoire a assisté à un dîner tenu par la première dame Melania Trump.

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