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Le déclin de la baleine noire se confirme

Des baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent. Photo: Right Whale Research | The Associated Press

PORTLAND, Maine — Des chercheurs du gouvernement américain et de l’Aquarium de Nouvelle-Angleterre ont développé un nouveau modèle statistique qui devrait leur permettre de mieux évaluer la population de baleines noires dans l’Atlantique Nord. Et en ce moment, les nouvelles ne sont pas très bonnes.

Selon Peter Corkeron, de l’équipe de travail sur les grandes baleines à l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, cette nouvelle méthode de calcul pourrait s’avérer extrêmement importante pour les efforts de sauvegarde de l’espèce considérée en voie de disparition qui traverse une période de haute mortalité.

D’après les analyses effectuées par l’agence, la probabilité d’un déclin de la population de baleines noires depuis 2010 approche 100 pour cent.

L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a déclaré dans un communiqué que le nouveau modèle utilise de nouvelles méthodes statistiques pour dresser un portrait plus clair et plus rapide, qui est moins affecté par les changements de répartition des baleines, moins dépendant des repérages et qui tient mieux compte des individus toujours vivants, mais moins visibles.

Selon les plus récentes estimations, le nombre de baleines noires serait passé de 482 en 2010 à 458 en 2015 — un déclin qui fait suite à une période de lente régénération de l’espèce, qui ne comptait que 270 individus en 1990.

Les baleines noires sont observables au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre et des provinces de l’Atlantique au printemps et à l’été, alors qu’elles viennent se nourrir.

Les experts ont noté un inquiétant écart entre les populations mâle et femelle. Le nombre de femelles serait passé d’environ 200 en 2010 à 186 en 2015.

Le nouveau modèle arrive au coeur d’une année désastreuse pour les baleines. Un total de 14 décès ont été recensés depuis le début de l’année 2017 et les scientifiques s’inquiètent d’une faible reproduction.

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