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Viol présumé à Paris: les policiers en cour

Paola Loriggio, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Une Canadienne qui dit avoir été violée par deux policiers parisiens dans le quartier général de la police il y a trois ans est soulagée qu’ils subissent un procès, a déclaré vendredi son avocat.

Une cour d’appel française a infirmé la décision d’un tribunal inférieur, qui avait choisi l’an dernier d’abandonner les accusations contre les deux policiers, dont les noms n’ont pas été révélés, selon l’avocat Howard Rubel.

Le jugement a amené une certaine satisfaction à sa cliente, Emily Spanton, qui a accepté d’être identifiée.

Me Rubel a fait remarquer que la plupart des règles mises en place au Canada pour offrir un procès équitable aux plaignantes pour agression sexuelle n’étaient pas en place en France.

Sa cliente a donc dû se soumettre à une évaluation psychologique, fournir son historique sexuel, donner des informations sur ses anciennes relations, en plus de fournir des références, selon Me Rubel.

Elle est donc soulagée qu’après toutes ces démarches, l’affaire soit portée devant les tribunaux, selon lui.

Emily Spanton, la fille d’un ancien détective de police torontois, était en visite à Paris en avril 2014 lorsqu’elle a rencontré les deux agents à un pub irlandais, a-t-il relaté.

Ces derniers lui avaient alors auraient offert de visiter le quartier général de la police, le célèbre 36, Quai des Orfèvre, un édifice reconnu pour son architecture.

En quittant l’édifice plus tard, Mme Spanton était allée voir un autre policier pour dire qu’elle venait de se faire violer, a ajouté Me Rebel.

Selon les médias français, les policiers ont nié les allégations. L’un d’entre eux a dit qu’il s’agissait d’une relation sexuelle consensuelle, et l’autre a admis qu’il y avait eu seulement «des attouchements consensuels».

Le tribunal inférieur avait rejeté la poursuite en raison d’un manque de preuve, selon Howard Rubel.

La cour d’appel s’est opposée unanimement à cette conclusion et a ordonné un procès, qui doit avoir lieu l’année prochaine. La majorité de la preuve fait l’objet d’un interdit de publication, a ajouté Me Rubel.

«Une cour aura à se prononcer sur la preuve et à prendre une décision sur ce qui s’est passé et (Mme Spanton) est très satisfaite du fait qu’elle pourra les confronter», a-t-il déclaré.

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