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Neuf «supergrappes» finalistes à un fonds de 950M$

MONTRÉAL — Le gouvernement fédéral a annoncé une courte liste de neuf propositions de «supergrappes d’innovation» qui pourraient obtenir une portion d’un fonds fédéral de 950 millions $ visant à stimuler l’économie et la création d’emplois.

Les finalistes proviennent de différentes régions du pays, et le ministre de l’Innovation, Navdeep Bains, a affirmé que les propositions s’attardent à des secteurs en forte croissance comme l’intelligence artificielle, la fabrication de pointe et les technologies propres.

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Bains a fait valoir qu’il s’agissait de «bâtir l’économie de l’avenir» et que la décision serait fondée sur les meilleures propositions.

Le ministre s’est rendu notamment à Montréal, mardi, pour annoncer une proposition sur la courte liste vouée à stimuler le leadership canadien en intelligence artificielle et en science des données. Elle est dirigée par Optel Group et inclut des promoteurs tels qu’Alimentation Couche-Tard (TSX:ATD.B), Bell Canada (TSX:BCE), CGI (TSX:GIB.A), Agropur, Aldo, Cascades (TSX:CAS) et l’école Polytechnique de l’Université de Montréal.

L’entreprise montréalaise de formation et de simulateurs de vol CAE (TSX:CAE) dirige la proposition de «supergrappe» en technologies et systèmes de mobilité, qui inclut plus de 170 firmes.

À Halifax, M. Bains a annoncé qu’une «supergrappe des océans» figurait aussi parmi les finalistes. Il s’agit d’un consortium de l’industrie qui élargirait les technologies numériques en aquaculture, en pêcheries, en exploitation pétrolière et gazière extracôtière et en énergies propres. La proposition est menée par Petroleum Research Newfoundland and Labrador, et compte dans ses rangs Emera et l’Université Dalhousie.

Partenariats public-privé
Les récipiendaires seront annoncés au début de 2018. Ces pôles technologiques visent à encourager les partenariats public-privé dans les industries à travers le pays.

Selon Yoshua Bengio, expert en intelligence artificielle et dirigeant de l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA), l’approche par «supergrappes» profitera probablement aux grandes entreprises, mais les plus petites compagnies et les entreprises en démarrage — particulièrement dans le secteur de l’intelligence artificielle — pourraient ne pas bénéficier d’avantages similaires.

«Je crois que le gouvernement se doit de réfléchir à ce qu’il peut faire pour aider les entreprises en démarrage et les petites entreprises, et particulièrement en intelligence artificielle. Il s’agit d’un aspect très important de la stratégie pour faire du Canada un leader dans ce secteur», a-t-il fait valoir.

En Ontario, une «supergrappe» dirigée par le Canada Mining Innovation Council veut positionner le Canada comme un leader en ressources propres, en technologies propres et en approvisionnement responsable de métaux. Elle s’attarderait aussi aux défis mondiaux tels que l’intensité énergétique, l’usage de l’eau et l’empreinte environnementale.

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