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Éducation sexuelle: Proulx veut de l'action

Quebec Education and Family Minister Sebastien Proulx responds to the Opposition during question period, Wednesday, March 29, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne
Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le scandale sexuel qui affecte les producteurs bien connus Éric Salvail et Gilbert Rozon pourrait avoir des répercussions jusque dans les écoles du Québec.

Selon certains, dont le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, le meilleur moyen de prévenir l’inconduite sexuelle consisterait à obliger les jeunes à suivre des cours d’éducation sexuelle à l’école, et ce, dès le primaire.

«Je souhaiterais que ce soit obligatoire. Je vais travailler en ce sens», a promis le ministre, en Chambre, jeudi.

Le ministre Proulx a indiqué qu’à la lumière des multiples allégations d’inconduite sexuelle et d’agressions sexuelles, rendues publiques au cours des derniers jours, l’enseignement de la sexualité à l’école lui apparaissait plus pertinent et nécessaire que jamais.

Le ministre, qui dit rencontrer de la résistance dans le milieu scolaire, veut trouver le moyen de faire en sorte que cet enseignement soit dispensé dans les prochaines années à tous les élèves du Québec, de la première année du primaire jusqu’à la fin du secondaire.

«Est-ce que je pourrais imposer (l’éducation sexuelle à l’école)? On verra si je peux trouver ces façons-là à court terme. Est-ce que je cherche des façons que tous les enfants du Québec aient accès à ces enseignements? La réponse est oui, parce que les comportements doivent changer», a commenté le ministre en point de presse.

Actuellement, l’apprentissage de la sexualité est facultatif et laissé à la discrétion des directions d’école. Certaines l’offrent, d’autres pas.

Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, est revenu à la charge pour réclamer que l’éducation sexuelle devienne obligatoire.

Ce qui rend la chose plus difficile, c’est que l’apprentissage de la sexualité n’est pas offert dans le cadre d’un cours comme tel, et ne pourrait pas dans sa forme actuelle occuper une case horaire dans le régime pédagogique. Il s’agit plutôt d’un ensemble d’informations réunies pour être dispensées à l’intérieur d’autres matières, comme le français ou les mathématiques.

Pour cette raison, M. Proulx ne pourrait pas faire en matière sexuelle comme il a fait dernièrement pour l’éducation financière, en imposant l’ajout d’un cours de finance au régime pédagogique de secondaire 5.

Le ministre dit aussi observer «une certaine résistance» dans le milieu scolaire quant à la façon d’aborder la sexualité dans les classes, ce qui constitue un frein supplémentaire à l’expansion de cette formation.

Il s’est dit quand même satisfait d’avoir convaincu jusqu’à maintenant quelque 200 écoles, sur une possibilité de 3000, d’inclure l’éducation sexuelle au processus d’apprentissage des élèves.

«Ça prend de la volonté» dans le milieu scolaire pour inclure cet apprentissage, a-t-il ajouté, disant que les écoles avaient en mains tout ce dont elles avaient besoin sur le plan du soutien pédagogique pour aller de l’avant.

«C’est par l’éducation que passent de nombreux changements dans notre société», a-t-il commenté.

Québec procède graduellement en cette matière: un projet pilote avait d’abord été implanté dans une trentaine d’écoles en 2015.

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