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Des tonnes de homards saisis à Halifax

Lobster boats head to drop their traps from Digby, N.S. on Saturday, Oct. 14, 2017. Fisheries officials have seized three tonnes of lobster amid tensions over the Indigenous fishery in Nova Scotia.The lobster was seized Monday at Halifax Stanfield International Airport, the federal Department of Fisheries and Oceans confirmed Friday. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: THE CANADIAN PRESS

HALIFAX — Les autorités des pêches ont saisi trois tonnes de homards sur fond de tensions entre les Autochtones et les pêcheurs commerciaux de la Nouvelle-Écosse.

Les crustacés ont été confisqués, lundi, à l’aéroport international de Halifax, a confirmé vendredi le ministère fédéral des Pêches et des Oécans.

Une enquête est en cours sur la vente de produits de la pêche qui n’auraient pas été récoltés avec un permis commercial, a expliqué le ministère dans un communiqué.

Une saisie de homards a été effectuée dans le cadre de cette enquête, a-t-il ajouté.

L’aéroport de Halifax est un lieu important pour les cargaisons de homard; il a accueilli l’équivalent de 187 millions $ de fruits de mer et de homards en 2016.

Cette saisie fait suite à des manifestations organisées par des pêcheurs dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse qui accusent les Autochtones de profiter à mauvais escient de leurs activités de pêche traditionnelle en revendant illégalement leurs produits hors saison.

Les pêcheurs autochtones peuvent trapper le homard hors saison, mais il leur est interdit de le vendre.

La semaine dernière, les autorités fédérales ont confirmé avoir saisi plus de 300 prises illégales, dont la plupart proviendraient de la baie Sainte-Marie.

Les tensions entre les pêcheurs commerciaux et les Autochtones se sont échauffées encore davantage depuis les manifestations qui se sont tenues en septembre. Plus tôt ce mois-ci, deux bateaux appartenant à des Autochtones ont été incendiés.

«Le (ministère) continuera de travailler avec tous les participants impliqués dans la pêche de homards pour assurer un environnement ordonné, sécuritaire et durable pour tous les pêcheurs», a écrit le ministère dans sa déclaration, ajoutant qu’il ne ferait aucun autre commentaire.

Cette dispute remonte à un jugement rendu en septembre 1999 par la Cour suprême du Canada. Le plus haut tribunal du pays avait confirmé que les Premières Nations avaient des droits de pêche, mais avait laissé plusieurs questions en suspens sur les limites.

Selon cette décision, les bandes Mi’kmaq, Maliseet et Passamaquoddy de l’est du Canada pouvaient chasser, pêcher et cueillir pour assurer leur «subsistance convenable». Deux mois plus tard, la Cour suprême a toutefois précisé que ce droit issu de traité n’était pas pour autant exempt de l’application des lois fédérales.

Depuis ce temps, la plupart des Premières Nations dans les provinces maritimes et au Québec ont signé des ententes intérimaires avec Ottawa, qui a dépensé plus de 600 millions $ pour leur fournir des bateaux, de l’équipement et des permis.

Mais ces ententes intérimaires demeurent temporaires et font l’objet de discussions qui durent maintenant depuis près de dix ans.

Un représentant du gouvernement fédéral a assuré qu’il y avait des progrès dans les négociations. Or, Bruce Wildsmith, le conseiller juridique de la Première Nation Mi’kmaq a suggéré que certaines communautés autochtones commençaient à montrer des signes d’impatience.

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