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Plus de 21 000 enfants touchés par une grève dans les CPE lundi

Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — À moins d’un changement de dernière minute, plus de 21 000 enfants ne pourront pas se rendre dans leur Centre de la petite enfance (CPE), lundi, car leurs éducatrices seront en grève.

Les négociations entre le gouvernement et le syndicat des travailleuses de CPE ont rompu, jeudi, et n’ont pas repris depuis ce temps. La Centrale des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 11 000 travailleuses réparties dans 400 CPE au Québec.

La grève semble ainsi inévitable, surtout que les deux parties continuaient à se jeter le blâme en fin de semaine.

Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE CSN, accuse le gouvernement d’être inflexible sur ce qu’il exige aux travailleuses.

Le ministère de la Famille aurait demandé au syndicat de repousser l’âge de la retraite de 60 à 61 ans ou d’assumer une partie des déficits futurs du régime de retraite — des exigences irrecevables, selon Mme Labrie.

Le syndicat dit avoir proposé d’autres solutions au gouvernement, qui aurait refusé de les considérer.

«Ils nous ont dit: « si vous n’acceptez pas un ou l’autre de ces points-là, nous, on ne parle plus de rien d’autre ». Ils nous disent que, nous on reste sur nos positions, mais ce sont eux», a-t-elle affirmé en entrevue téléphonique.

«Notre régime va très bien, il n’y a aucune raison de demander ces changements-là, sinon des raisons idéologiques.»

Joint par téléphone, Karl Filion, porte-parole du ministre de la Famille, Luc Fortin, n’a pas voulu négocier sur la place publique, mais il a réitéré les propos qu’avait tenus M. Fortin dans un communiqué diffusé jeudi.

Dans le communiqué, le gouvernement a reproché au syndicat de «demeurer sur ses positions», ajoutant qu’il était toujours disponible à négocier «jour et nuit s’il le faut».

«Les dernières séances de négociation ont été très positives et ont permis de régler la grande majorité des clauses. Je suis confiant que les parties parviendront à régler les quelques clauses restantes dans le respect du cadre budgétaire et j’invite la FSSS-CSN à poursuivre les discussions afin que le dénouement soit positif pour toutes les parties, et surtout pour les familles du Québec», a déclaré le ministre Fortin dans le communiqué.

Mme Labrie réplique que le syndicat ne retournera pas à la table tant que le gouvernement n’aura pas mis de côté les deux propositions sur le régime de retraite.

«Tous les autres sujets, on est prêt à négocier. Ils peuvent nous appeler, on a de la disponibilité, notre calendrier est ouvert», a-t-elle indiqué.

Après la grève prévue lundi, les travailleuses retourneront dans leurs CPE mardi pour fêter l’Halloween avec les enfants, mais difficile de savoir ce qui se passera par la suite.

«Il va rester cinq jours de grève disponibles, mais ça va dépendre si eux (le gouvernement) bougent ou pas. Mais on ne sait pas à l’heure actuelle à quel moment on va déclencher ces journées-là», a-t-elle conclu.

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