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Le marché immobilier montréalais en effervescence

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Le marché immobilier montréalais en effervescence Photo: Paul Chiasson / La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Des grues encombrent la ligne d’horizon de Montréal ces jours-ci, tandis que la stabilité politique et la vigueur de l’économie alimentent une construction frénétique.

Bien que la croissance demeure modeste en comparaison à Toronto ou à Vancouver, les promoteurs investissent des milliards de dollars dans de nouveaux immeubles en copropriété et complexes de bureaux, en plus de réaménager de plus vieux bâtiments.

Au lancement de la construction de la seconde phase des tours YUL, le maire Denis Coderre a souligné que la ville est parsemée de 150 grues, représentant 25 milliards $ en investissements.

Le promoteur Kheng Ly, du Groupe Brivia, qui s’est associé avec le Groupe Tianco pour le projet YUL, affirme que les prix relativement bas des copropriétés, de même que l’absence d’une taxe pour les acheteurs étrangers, font de Montréal une place intéressante où investir.

M. Ly, qui est arrivé au Canada il y a 29 ans, soulève que le paysage au centre-ville s’est métamorphosé au cours des cinq dernières années. L’ajout de vols directs entre la Chine et Montréal a attiré des investisseurs asiatiques, qui composent de 25 à 40 pour cent des propriétaires des unités de la première phase du projet, a-t-il indiqué.

L’essor de la construction peut également être observé à proximité du Centre Bell, où les tours avoisinant le domicile du Canadien incarnent le vent de changement qui souffle sur la deuxième ville en importance au pays.

La construction d’un gratte-ciel vitré de 55 étages, qui portera le logo tricolore de l’équipe, a été amorcée après la vente rapide de toutes les unités des deux premières tours, qui donnent directement accès à l’amphithéâtre.

Cette tour résidentielle s’inscrit dans le vaste projet immobilier Quad Windsor de Cadillac Fairview et son partenaire Canderel, à proximité de la gare historique.

La métropole a traditionnellement un penchant pour la location, donc «il y a un peu de rattrapage» à faire, explique Brian Salpeter, vice-président principal au développement de Cadillac Fairview pour l’est du Canada.

De faibles taux d’intérêt, un revenu disponible plus élevé et des mesures incitatives au municipal ont rendu l’accession à la propriété plus abordable et alimenté les achats, explique Raphaël Fischler, professeur à l’École d’urbanisme de l’Université McGill.

Puisque la plupart des projets immobiliers se déploient sur des terrains vacants ou dans de vieux emplacements industriels, ils ont peu d’effet sur l’abordabilité des logements, explique-t-il, mais ils exercent une pression à la hausse sur les loyers.

La courtière immobilière Amy Assaad signale que les condos chiffrés entre 300 000 et 400 000 $ font l’objet de la plus forte demande, avec les unités haut de gamme.

Elle dit remarquer davantage d’acheteurs étrangers de l’Europe, de la Chine et du Moyen-Orient, qui, en plus des bons prix, sont attirés par les universités, le service de transport en commun et la sécurité de la métropole.

«Tout est de notre côté en ce moment», a-t-elle lancé en entrevue avec La Presse canadienne.

Au-delà du centre-ville, le quartier de Griffintown, à proximité du canal Lachine, et d’autres quartiers qui s’embourgeoisent représentent également des secteurs en effervescence.

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