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Cogeco met fin à son contrat avec Gilles Parent

Photo: FM93

MONTRÉAL — Cogeco Média annonce avoir mis fin à son contrat avec l’animateur et producteur de Québec Gilles Parent, qui est visé par des allégations d’inconduite sexuelle.

Cogeco a fait cette annonce vendredi dans un très bref communiqué, se refusant à tout autre commentaire.

L’émission qu’animait M. Parent a commencé quelques minutes plus tard au FM 93 à Québec. Quelques collaborateurs ont alors réagi à la nouvelle.

L’animatrice Ève-Marie Lortie a expliqué en ondes que «jusqu’à nouvel ordre», elle piloterait l’émission avec l’équipe actuelle.

«L’autre chose qu’on nous a expliquée de la part de Cogeco Média, c’est une valeur d’entreprise en laquelle je crois énormément, c’est-à-dire la possibilité d’évoluer dans un climat de travail sain, et on nous a assuré que ça faisait partie des valeurs de l’entreprise ce midi», a-t-elle ajouté.

Le chroniqueur sportif Dan Pou a affirmé qu’il n’était pas encore prêt à dire ce qu’il pense de tout ce qui est arrivé. Il a demandé aux auditeurs d’être compréhensifs, assurant qu’il ne «faisait pas fi de tout ce qui est reproché» à son ancien collègue.

«J’ai juste le goût de pleurer pour l’instant. C’est très personnel, mais je vais en dire le moins possible parce qu’on est dans une période où tout est suranalysé», a-t-il confié.

Nicolas Lacroix, un autre collaborateur de M. Parent, a dit vivre un «deuil» en ce moment.

«Je suis fâché que ça se termine comme ça pour Gilles, mais j’ai surtout de la peine. Gilles, c’est mon ami», a-t-il ajouté.

Dan Pou et Nicolas Lacroix sont des employés de la maison de production de Gilles Parent. En réalité, ils n’ont donc plus de contrat, mais Cogeco a dit vouloir continuer de travailler avec eux.

Gilles Parent animait l’émission du retour depuis 2007. Cogeco l’avait retiré des ondes le 19 octobre dernier après la publication d’un article du «Journal de Québec» dans lequel plusieurs femmes l’accusaient d’inconduite sexuelle.

Le quotidien avait publié le témoignage de plusieurs femmes qui ont dénoncé des comportements déplacés, dont des commentaires à caractère sexuel et des attouchements.

Dans le reportage, une ex-employée de la station de radio de Québec, Catherine Desbiens, a raconté avoir été victime de harcèlement, d’attouchements et d’avances sexuelles de la part de Gilles Parent.

Dans un communiqué publié dans la foulée de ce reportage, Cogeco avait reconnu que «les événements décrits par Catherine Desbiens (avaient) été portés à la connaissance de la station le 27 mai 2016».

Une enquête interne aurait alors été ouverte et «Gilles Parent a reconnu ses torts», avait affirmé la direction de l’entreprise. Cogeco Média avait soutenu avoir «pris des mesures disciplinaires» à l’époque, sans préciser lesquelles.

Dans une déclaration écrite envoyée aux médias en octobre, Gilles Parent avait qualifié ses gestes de «maladresses» pour lesquelles il s’était déjà «excusé».

«Je ressens la nécessité de m’exprimer ce soir pour faire entendre ma voix et confesser ma profonde tristesse à constater que mes maladresses auprès d’une collègue de travail, maladresses reconnues et pour lesquelles je me suis excusé personnellement à son endroit, se transforment médiatiquement actuellement par un déplorable jeu d’amalgames», avait écrit l’animateur.

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